Dans un article intitulé « le temps de parler à Al-Qaeda ?» publié en 2005 par le journal américain The Boston Globe, L'universitaire et MAEC de la junte Mr Ould Mohamedou aura préconisé, le plus académiquement du monde et pince sans rire, que les USA entament un dialogue constructif avec Al Qaida pour mettre fin à la spirale sans fin de la violence terroriste islamiste!Mais, le "professeur-diplomate" Mr Ould Mouhamedou semblerait feindre de croire qu'Al Qaida ce faisant accepterait de scier la branche sur laquelle elle serait assise soit renoncer au châtiment du "grand Satan" pervers américain.Autant alors lui demander de renier l'essence même et les raisons d'être "sacrées" de son idéal djihadiste!Et ce serait aussi se méprendre lourdement sur la psychologie des "policy makers" américains!
Mr Ould Mohamedou semblerait aussi avoir oublié les conditions voire les exigences outrancièrement maximalistes de cette organisation qui sont :primo que les USA mettent tout bonnement fin à leur appui inconditionnel à leur allié de toujours Israel, secundo le retrait de leurs troupes du Moyen-Orient, tertio l'arrêt de leur soutien aux régimes arabes corrompus.Soit dit en passant, nous serions bien curieux de savoir où Mr Ould Mohamedou placerait le sien ci de régime donc ?
Connaissant l'intransigeance américaine sur au moins deux des trois inacceptables exigences d'Al Qaida, il serait difficile de concevoir que l'arrogante Amérique blessée à mort par les attentats du 11-Septembre condescendisse à discuter de ces trois points avec un Etat islamique bien constitué comme l'Iran par exemple à fortiori avec une nébuleuse concurrencée par une flopée d'autres mouvements islamistes à assise populaire certaine et capacité de nuisance encore plus importante que celle d'Al Qaida comme Hezbollah ou Hamas pour ne citer que ces deux .
Notre bien docte certes "professeur" se devait d'être plus réaliste et objectif dans ses élucubrations pour le moins osées: comment en effet une Amérique à l'esprit si étriqué au point d'avoir ignoré l'Iran, la civilisation Perse 30 ans durant depuis 79, consentirait à discuter avec une organisation dite terroriste et qui lui aurait infligé la plus grande défaite «militaire» de son histoire sur son propre territoire, de surcroît?
L'intello Harvardien se devait aussi d'être pragmatique, conséquent et mesuré dans ses thèses or sa proposition de dialogue US avec Al Qaida est tout simplement irréaliste et irréalisable voire à la limite fantaisiste.Le personnage entretiendrait une propension certaine pour l'originalité, ce qui en soit ne serait pas mauvais à condition d'observer le sens de la mesure, au point de soutenir l'insoutenable.
A sa place, le modeste diplomate que je fus conseillerais plutôt aux USA de tendre la main aux mouvements islamistes radicaux comme Hamas, Hezbollah etc... remparts et ennemis invétérés d'Al Qaida et qui en plus défendraient des causes justes et populaires et surtout susceptibles de conduire à un règlement global de la question du Proche-Orient par exemple.Il me semblerait bien que l'administration Obama aurait tôt fait de comprendre les avantages d'une telle option de flexibilité avec ses récents timides pas en direction de l'Iran déjà.
Enfin, et pour prendre au mot Mr Ould Mohamedou qui se trouve être justement mis en situation lui même, loin des douillets amphis climatisés de Harvard et des grâcieuses et graciles spéculations qui vont avec, nous serions bien curieux de savoir s'il serait disposé à dialoguer avec l'AQMI?A chacun son Al Qaida depuis la fragmentation de cette nébuleuse islamiste.Bien sûr qu'il ne s'y risquerait point à son modeste niveau déjà!Le contraire eût été pour le moins alarmant.Alors, que dire donc du mastodonte US harponné et touché dans son orgueil par Al Qaida ?
NB: AQMI ou BAQMI= (Branche) Al Qaida au Maghreb Islamique.