dimanche 5 avril 2009

Le nouveau parti de la junte ou le «partillon de la cour des miracles».

Le nouveau parti de la dictature dit du «rassemblement du peuple Mauritanien» (PRPM) fondé par certains séides Tayistes et néo-Tayistes ressemble à s'y méprendre à la "cour des miracles", nom d'un quartier malfamé du vieux Paris dont avaient pris possession les délinquants et autres personnages répugnants et véreux du Milieu.Ils s'y étaient si bien implantés et organisés, allant même jusqu'à élire un Roi, constituant ainsi une menace pesante pour l'ordre et la salubrité de la ville.Face à ce péril d'un genre nouveau, le pouvoir royal décida tout banalement de raser ce nid de coupe-gorges. La plupart finirent au bagne du reste .En parcourant la liste des «membres-fondateurs de ce nouvel avorton politique», je n'ai pu réprimer le parallèle frappant avec les éclopés de la truanderie de la cour des miracles.

Il semblerait bien, au fur et à mesure que s'égrennent les noms, que l'on ait voulu, comme qui dirait, battre le rappel de toutes les sommités du pillage organisé afin de parfaire la vivisection d'un pays, déjà saigné à blanc, par cette camarilla pendant près de trois décennies.Une bien étrange façon de se «mettre au chevet» d'une Mauritanie exsangue!Et une pas si innovante que çà manière de faire de la «politique».Entreprise écœurante et lugubre de "vampirisation", si besoin en était encore, du microcosme politique et en vertu de laquelle les qualités d'un «responsable» seraient jaugées exclusivement à l'aune de ses aptitudes a la prédation, en somme de son passé peu recommandable.Triste et bien attristante perspective!Tous les grands "saigneurs" pas seigneurs, au propre comme au figuré, de l'ex-régime honni auront été, ce faisant confortés dans leurs inexpugnables mépris et dédain de l'intérêt national et du respect de la volonté populaire.Tout heureux qu'ils seraient de se voir remis à contribution après leur bannissement par la démocratie.Et leur savoir-faire, somme toute assez sommaire et répandu au sein de la cour des miracles, est adoubé par la dictature comme modèle d'inspiration digne d'être reproduit et pérennisé.Quand je pense que ce parti seraient cautionné par des «références» avec lesquelles même Taya éprouverait quelques scrupules à s'acoquiner volontiers, j'en reste interloqué et dubitatif! Je vous épargnerais bien la peine et la mélancolie de passer en revue ce gratin de la concussion .

A ce train, si l'on ne change pas radicalement de cap et d'hommes, le pays irait droit a sa perte.Un véritable Harakiri national que même le code japonais du Bushido réprouverait.
Paradoxalement, le maintien voire le raffermissement au pouvoir de la meute de Ould Taya, n'aura même pas fini de nous convaincre que l'Histoire n'est décidément qu'un éternel recommencement. Non! Cela nous aura plutôt administré la sensation glaçante et inquiétante qu'elle s'est comme pétrifiée, plus grave encore putréfiée en Mauritanie. La fossilisation de l'action politique et de ses acteurs n'est certainement pas de nature à «rectifier» ou d'insuffler quelque renouveau à la pas si nouvelle que çà dictature aux relents Tayistes étouffants!.On ne fait pas du neuf avec du vieux.La brocante politicienne à la base de ce micmac politicien n'a déjà que trop montré ses limites et capacités de nuisance ainsi que, suprême sacrilège, sa compromission dans ce qu'il faudrait bien se résoudre à enfin qualifier de crimes contre l'Humanité auquel notre régime démocratique confisqué était en passe d'appliquer le traitement approprié .C'est un peu abruptement dit, je le concèderais, mais je tiens en aversion les euphémismes du genre «passif humanitaire» depuis que jeune diplomate à Bonn, j'en ai usé et abusé en louvoyant parmi les méandres sinueux et nauséeux de l'insoutenable.

Les autorités Allemandes, et Scandinaves, Amnesty International Deutschland et autres organisations civiles n'étaient certainement pas dupes, en dépit de toute l'ingéniosité que j'y mettais.L'exercice consistant à déguiser la factualité historique et à marteler les dénégations de responsabilité de ceux qui sont maintenant aux commandes de cet énième partillon-génération-spontanée infecte!Mais fort heureusement, les faits et les chiffres auront été décidément plus têtus et pugnaces que moi.D'ailleurs, j'en profiterais bien justement pour faire acte de contrition sincère de cette besogne repoussante qui m'était impartie a l'ambassade à Bonn et qui m'est toujours restée en travers de la gorge 20 ans après et la Nation toute entiere gagnerait a en faire autant avec moi.D'expérience, je sais que ce n'est pas avec les déclarations démagogiques, électoralistes et autres artefacts de cet acabit que les torts et injustices se réparent.De nouvelles exigences se font jour et elles impliquent un réexamen sans concessions, une relecture collective du passé avec pour objectif l'éclaircissement de toutes les zones d'ombres fussent-elles dérangeantes ou douloureuses.

L'interprétation minimaliste et l'absolution envisagée par la junte pour les auteurs de certains forfaits graves ne feraient qu'affaiblir le ciment social et dessécher davantage des rapports intercommunautaires déjà mis a mal par les traitements inappropriés appliques aux questions pendantes.Cette profession de foi sincère du jeune diplomate naïf que je fus aura failli me divertir des nouvelles ouailles du tout nouveau partillon de la dictature et de l'enracinement triomphant de la médiocrite rampante et de l'incurie souveraines en Mauritanie :l'hydre odieuse et immonde serait-elle en passe de faire mainbasse sur tout le pays?Je crois que nous assistons live et "mutatis mutandi" a l'émergence d'un Syndicat d'un genre nouveau celui des «stakhanovistes de la concussion» à la chaîne.Par conséquent, nous ne pourrions que dénoncer l'intronisation honteuse, en masse sur la place publique, des auteurs de l'enlisement moral et de la nécrose sociale et économique de notre Nation .
Le présent encore incertain et lourd de mauvais présages de la Mauritanie nous préoccupe et de la voir avancer vers l'avenir...à reculons nous trouble davantage!

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