mardi 21 avril 2009

Le FNDD et les éléphants.

Au FNDD, il va falloir que nous apprenions à défendre la démocratie gravement compromise sans avoir à en rougir ni à en blêmir de crainte de recevoir comme un camouflet à la face le boomerang de notre argumentaire pourtant irréprochable et résolument du bon côté c'est-à-dire celui du droit et de la raison!Mais pour surmonter nos appréhensions encore faudrait-il en savoir les causes.Quoi de plus inattaquable en effet que la cause de la démocratie, des droits de l'homme, du règlement du passif humanitaire, de la bonne gouvernance, du respect de la constitution, etc... qui sont autant de nos chevaux de bataille?Les défenseurs de l'ordre constitutionnel seraient par définition mieux à même de donner des leçons de civisme et de démocratie que les putschistes tenants de l'illégalité.Au FNDD, nous aurions de facto un avantageux bonus de crédibilité mais demandons nous donc un instant ce qui aurait fait se transformer ce bonus en malus handicapant et pénalisant ?

Pour parler Droits de l'Homme et passif humanitaire, il n'y aurait pas plus indiqués et mieux placés que nous autres les tenants d'une démocratie qui était en passe de trouver une solution définitive à cette complexe et lourde question.Or la présence en notre sein de certains greffons à postériori rendrait délicate voire périlleuse toute velleité de nous approprier ce sujet qu'on a pourtant pris à bras le corps l'espace de notre bref intermède démocratique.Mais pourquoi donc toute cette gêne?Pour la simple raison qu'il faudrait d'abord balayer devant sa porte, l'argument-massue et d'une simplicité biblique des putschistes.Imparable ou presque!Il en irait de même pour toutes les autres questions quasiment.Bonne gouvernance:balayez devant votre porte!Moralité et constance dans les fondamentaux :balayez devant votre porte!Respect de la constitution :balayez devant votre porte!Certains putschistes dont le général limogé pousseront l'outrecuidance même jusqu'à soutenir que ce serait pour faire appliquer la constitution compromise qu'ils auraient recouru au coup d'Etat!

J'aimerais bien être à même de stigmatiser les violations des droits de l'homme sans passer pour couvrir par omission les pires négationnistes Tayistes.J'aimerais bien dénoncer les «Roumouz el vessad» sans donner l'impression de couvrir par omission les pires symboles de la gabegie.J'aimerais bien être à même de dénoncer la confiscation de notre démocratie sans avoir à répondre du passé autoritariste et totalitaire des éléphants acteurs actifs de plus de deux décennies de totalitarismes divers.J'aimerais bien, j'aimerais bien, etc...!Il ne faudrait donc plus se voiler la face car l'omniprésence étouffante de certains «Roumouz el vessad» avérés de triste voire de sinistre notoriété rendrait toute argumentation opposable au camp adverse quasiment vaine voire vouée au ridicule tellement ses personnages prêteraient si facilement le flanc à la contradiction la plus élémentaire et simpliste.Point n'est besoin d'élaborer !A tel point parfois que même les RV repoussants de l'autre camp passeraient pour des « saintes Nitouche» ou des enfants de choeur comparés à nos « éléphants » blanchis sous le harnais de la concussion!Et ce serait là justement que le bât blesserait plombant gravement l'action politique interne et internationale du FNDD car ces éléphants traînent avec eux d'assourdissantes casseroles de tous acabits et aux « sonorités » bien connues de la CI, des institutions financieres et de la société civile internationales.

A la lumière de l'actualité récente, j'en serais sérieusement à me demander si la prochaine fois on ne nous demanderait pas de mettre la main à la poche pour RE-tirer d'affaire quelque RV reconverti si opportunément antiputschiste et si coupable au point de ne pouvoir esquisser la moindre dénégation préférant rembourser, rubis sur ongle, prestement et lestement 102 millions voire des milliards!Sénilité, inconséquence ou quoi donc que ces toquades consistant à rembourser des montants que l'on n'aurait pas « gagnés »?Voudrait-on nous faire prendre des vessies pour des lanternes?Il y a un problème de relève et de changement de génération qui se pose et cela les gens d'en face l'ont vite compris, exploité et en font leur violon d'Ingre.Nombre des éléphants du FNDD doivent être remisés au placard faute de quoi la cause est perdue d'avance!Il y a lieu de leur substituer des patriotes qui n'ont jamais trempé dans les eaux vaseuses du Tayisme et du post-Tayisme et qui auraient toujours vu la gestion des affaires publiques du promontoire du savoir-faire.Et ils seraient légions au FNDD!Rien ne sert de prêter si facilement le flanc, l'argumentaire le mieux ficelé irait à vau-l'eau et ne soutiendrait pas la moindre contradiction surtout que les gens d'en face ne manquent pas de ressources et d'imagination.

Il est en effet accablant et lassant à la longue d'avoir à essuyer les conséquences de la désastreuse gestion des éléphants qui revient invariablement en leit motiv lancinant comme le ressac d'une mer agitée dégorgeant toutes sortes de déchets inqualifiables et innommables.Il est aussi pénible d'avoir à cohabiter avec des personnes soucieuses avant tout de tirer les marrons du feu en toute circonstance quitte à attiser le brasier. Aussi, je ne m'en cacherais point, à certains douteux et problématiques voisinages au FNDD j'aurais volontiers préféré la sérénité et l'assurance de la solitude!Ces éléphants de l'écurie de l'incurie devraient être remerciés au propre comme au figuré, toutefois, ils sont toujours les bienvenus car toute personne est susceptible de rachat ; mais en arrière-plan pendant la période probatoire.J'ai tenu à faire ces observations car il faudrait bien que quelqu'un s'y risquât enfin, faute de quoi nous irions tout droit dans le mur au FNDD et la démocratie avec nous!«The job must be done », assez de tourner en rond et de faire du sur-place avec les RV plombants comme autant de lests chavirants et naufrageants ! «Un éléphant çà trompe énormément»!

NB:«Un éléphant çà trompe énormément », comédie française réalisée par Yves Robert avec Jean Rochefort et Claude Brasseur.1976.

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