dimanche 1 décembre 2013

Meilleurs voeux à l,occasion du 53 anniversaire de l,indépendance nationale

A l,occasion de la cmmémoration du 53ème anniversaire de l,indépendance nationale, je présente au Président de la République Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz ainsi qu,au peuple mauritanien mes meilleurs voeux de succés, de progré, de bonheur, de prospérité et de santé.J,associe aussi à ces voeux le gouvernement mauritanien. ces voeux décalés sont dus au fait que je suis interné à l,hopital psychiatrique avec un accés limité à internet pour raison de stabilité mentale selon mes psychiatres.L,usage d,internet serait nocif pour ma santé mentale , selon les médecins toujours.

vendredi 22 novembre 2013

Dialogue majorité-opposition : éviter l'uniformisation politique.

23 novembre 2010, 10:34 http://voxpopuli-kbg.blogspot.com/ LIENS Ocvidh Avomm Flamnet Cridem Kassataya Haratine Foexgood Toute opposition est par définition et forcément l'incarnation d'une certaine forme de la volonté populaire et partant d'une force morale aussi .A ce titre, Mrs Messaoud, Daddah, Mouloud, Sarr etc, entre autres dirigeants politiques de l'opposition, ont une responsabilité déterminante, quasiment une dette contractée auprès de leur électorat.Base populaire qui, on ne le rappellera jamais assez, réverbère aussi les opinions de près de la moitié du peuple à quelques petits pourcentages près comme il est de mise dans toute démocratie saine et viable .Loin de moi l'intention de jeter les bases de quelque prétentieux «manuel du parfait opposant»,toutefois certaines mises au point voire mises en garde s'imposeraient pour exiger de l'opposition l'exercice de la plénitude de ses droits et devoirs à la contradiction constructive positive. Contradiction constructive et positive qui ne pourrait avoir de portée significative que dans le cadre d'une opposition s'inscrivant résolument dans la durée et la constance dans les fondamentaux .Le fameux dialogue inclusif ne devrait pas être prétexte à uniformisation du binôme contrasté « majorité-opposition ».En effet, l'opposition n'a de cesse de réclamer voire d'exiger de la majorité présidentielle l'ouverture et cela conformément au dialogue inclusif prévu par une clause de l'Accord de Dakar .Clause devenue normalement rédhibitoire, passé le règlement de la crise .Cette exigence aurait, à mon sens, carrément les relents d'un appel en règle au monolithisme politique en vue du partage d'on ne saurait trop plus quel gâteau. .C'en serait vraiment à se demander à ce point, s'il y aurait encore de la place pour des hommes et des structures d'opposition crédibles dans notre jeune démocratie prématurément menacée par l'ennui fatal de la monotonie nivellatrice ? Et cela rien que par la faute des automatismes récurrents quasi pavloviens de redéploiement autour et toujours en faveur des maîtres du pays du moment .Qu'on se le tienne bien pour dit, l'opposition n'est pas un vain mot et les partis d'opposition ne sont pas que du fourrage politique bradable et bazardable à volonté .Par conséquent, l'opposition doit s'opposer et la majorité doit gouverner et bien.Sans militer pour l'instauration de barrières infranchissables genre « Ligne Maginot fortifiée politique», il semblerait bien que l'avenir de toute démocratie plurielle impliquerait de fait une nette différenciation entre le camp de la majorité au pouvoir et celui de la minorité dans l'opposition .Toutefois cela n'exclurait pas la mise en place d'une sorte de pont-levis politique qui s 'ouvrirait et se fermerait au gré des avancées ou régressions du dialogue «majorité-opposition».Logique . Cela dit, il faudrait bien que les dirigeants politiques dits de l'opposition se fassent à l'idée que s'opposer ne se réduirait pas à des bouderies ou des fâcheries ponctuelles et conjoncturelles .Le rôle ou plutôt le métier d'opposant est une vocation voire une occupation à temps plein qui demanderait de la suite dans les idées, une bonne dose de cohérence et surtout de la constance. Il n'est de réelle démocratie plurielle sans opposition persévérante, constante et pugnace même dans l'adversité .En l'espèce, il serait permis de tout reprocher à Ould Daddah et à « son parti » sauf l'inconstance et le manque de fidélité dans les fondamentaux, heureusement du reste .En effet, à défaut de vraiment pécher par excès de suite dans les idées, Mr Daddah aurait comme des idées...fixes, ceci expliquant cela sans doute .Mais une autre paire de manches vraiment que les ressorts qui mouvraient Daddah et «son RFD» puisqu'il semblerait qu'il en aurait bien un, à lui tout seul, qui lui est toujours resté fidèle et dévoué malgré les intempéries et turbulences politiques de tous ordres .A la vie, à la mort. Normal. En revanche et tout curieusement, les éléphants de la Tayie s'avèrent être les plus obstinés, résolus et bien empressés .Leur insistance à s'incruster dans la nouvelle majorité revient invariablement en leit motiv obsessif comme le ressac régulier d'une mer agitée dégorgeant toutes sortes de rebuts inqualifiables .Cette engeance blanchie sous le harnais de la concussion serait avant tout soucieuse de tirer les marrons du feu en toutes circonstances sous les dehors de l'exigence d'ouverture politique .De principes et de constance, elle semblerait n'en avoir cure .D'où les typiques atonie et mollesse voire l'alignement de leur discours contradictoire de pseudo opposants .C'est le cas d'Adil, Wiam, Tawassoul et de bien d'autres partis et partillons de la nébuleuse de l'opposition etc... En fait ils se comporteraient comme autant de lests plombants et naufrageants pour la démocratie .La COD s'effiloche sous l'effet du mimétisme de la ruée vers les verts pâturages de la majorité présidentielle .Les tentations sont grandes . L'opposition doit s'opposer et la majorité doit gouverner c'est la règle en démocratie .Sarkozy ne s'y est pas trompé en s'en tenant stricto sensu aux caciques de l'UMP pour la formation de son nouveau gouvernement Fillon-bis .Exit, sans ménagements excessifs, l'ouverture, Kouchner, Borloo, Morin, Amara and co dans l'ultime ligne droite de son mandat .A ce titre l'on ne saurait donc faire grief au président Ould Abdel Aziz de se reposer d'abord sur son propre camp pour réaliser son programme .Ce faisant il ne fermerait pas forcément la porte du dialogue comme de soutenu par une certaine opposition qui confondrait dialogue et conversion automatique . Il y aurait bien des moyens de dialoguer positivement tout en cantonnant chaque partie sur ses propres terres .L'un n'exclue pas l'autre, c'est cela l'essence même de tout échange constructif .Il en va de la démocratie comme de la science ou presque qui progresse en se remettant inlassablement en cause .Or sans opposition active et tranchée il n'y a pas de contradiction possible et partant pas de pluralité démocratique, l'une ne va pas sans l'autre .Une classe politique normalisée et standardisée à coups de ralliements et de retournements divers serait tout banalement l'antichambre de la dictature qui ne fait jamais de place à la diversité .Et ce n'est pas cela l'objectif recherché en démocratie . En conclusion il serait bien possible de jeter des ponts et des passerelles entre la majorité au pouvoir et la minorité dans l'opposition sans tomber pour autant dans la tentation facile et confortable de l'uniformisme politique .Cela ne serait ni dans l'intérêt de la majorité ni dans celui de la crédibilité de l'opposition et partant encore moins dans celui de notre démocratie plurielle émergente .Donc, pour éviter d'en arriver à l'extrémité de l'homogénéité fade, sans saveur et fatale, il serait à souhaiter que ceux des hommes politiques talonnés par le poids des années égrenées par le sablier de la vie qui passe ou par l'appétit frénétique transmettent enfin le témoin à d'autres plus jeunes, frais et à l'haleine suffisamment longue pour mener à terme le combat d'une opposition crédible s'inscrivant vraiment dans la durée et la constance dans les fondamentaux, pour de vrai .A l'impossible nul n'est tenu ./. Publié par Khalil Balla Gueye

mercredi 16 octobre 2013

Echange avec un intellectuel chrétien Mr Fessard de Foucault.

Le message ci bas remonte a octobre 2009, soit 4 ans. Bon Eid a tous.Et a cette occasion, je republie un echange avec Mr Fessard de foucault remontant a l,annee 2009, en reponse a l,un de ses nombreux messages proselytes chretiens.Cela dit, Ould Kaije Ennessrani c-a-d Fessard de Foucault demeure un mauritanophile convaincu et de vieille date malgre certains derapages sur le net comme celui qui a suscite ma presente reponse.Je suis toujours hospitalise. JEUDI 08 OCTOBRE 2009 Echange avec un intellectuel chrétien Mr Fessard de Foucault. Je viens de prendre connaissance de votre intéressante et spontanée réaction à la circulaire explicitant certaines « occurrences numérologiques dans le Saint Coran guère fortuites » que je vous ai « forwardée » et je crois en avoir compris les contours non sans grands efforts car elle ne serait pas encore d'une simplicité...biblique.Aussi vous prierais-je bien de la rendre plus accessible afin d'en faire profiter le maximum de croyants et de non croyants possible. Car dites vous bien, qu'en transférant ladite circulaire aux non musulmans de mes correspondants il était justement dans mes intentions de contribuer modestement au «dialogue des religions» seul moyen de conjurer le létal «choc des religions» qui aura été si dévastateur depuis l'aube de l'Humanité et cela continuerait encore, hélas.Je ne vois guère d'autres issues vraiment que le dialogue interreligieux, faute de mieux. Par ailleurs, même si l'histoire de la barbarie récurrente de l'homme qui l'aura toujours amené à sombrer plus bas encore quand on aura pensé qu'il aura vraiment atteint les tréfonds de l'inhumanité donnerait plus d'une raison de penser que le changement du monde ne serait pas une oeuvre à l'échelle humaine, je demeure cependant convaincu qu'avec un volontarisme collectif, soutenu et partagé il serait toujours possible de changer le monde. Oui et comme vous, je le concéderais volontiers, il y aurait vraiment de quoi faire baisser les bras aux plus zélés et infatigables bons Samaritains mais, voyez vous, rien n'est donné dans cette vie en ce bas-monde.Par conséquent, je ne partagerai point le pessimisme dépité affiché par certains comme Rocard que vous avez cité «la France ne peut accueillir toute la misère du monde... ».L'espoir est toujours permis. En ce qui concernerait notre continent, l'Afrique, tâchons ensemble de faire en sorte que «l'afro-optimisme» prenne enfin le pas sur le très réducteur et confortable moralement aussi «afro-pessimisme ». Enfin et de mon humble avis, il n'y a pas d'eugénisme qui ferait que certains seraient à jamais condamnés à traîner dans les crevasses pendant que les autres escaladent les monts.L'entraide serait bien de rigueur pour changer en BIEN ce monde assurément de plus en plus dangereux et inégalitaire. Publié par Khalil Balla Gueye à 10/08/2009 07:39:00 AM

jeudi 19 septembre 2013

Le «Purgatoire» ethnico-tribal ou le «Barzakh» social.

En pendant a l,article publie par Canalh.blogspot.com.Le metissage inter-ethnique est une richesse pas une TARE.Je suis moi meme metis arabo-pular, ma femme est metis franco-allemande.De ce melting pot est nee une belle famille avec des enfants sains, vigoureux et intelligents au point de frequenter le lycee de l,elite Aryenne. I)Se bercer d’illusions pour les perdre ensuite! Tout comme beaucoup de mes petits camarades , j’ai appris sur le tard que je serais descendant en lignée maternelle d’une grande tribu guerrière Béni Hassan de l’est , plus précisément du Hodh el Gharbi ,les Oulad Nasser. A aucun moment , de mon enfance ou de mon adolescence que j’ai passées , en partie au Sénégal mais surtout à Nouakchott dans la 2ème moitié des années 60 , je ne me suis douté de mon extraction «martiale arabe» ou de mes origines négro-mauritaniennes Pulâr.Le marmot que j’étais ne s’embarrassait guère de ces fioritures ethnico-tribales auxquelles il ne comprenait pas grand chose , pas plus que l’adulte que je suis devenu d’ailleurs ;un homme n'est jamais qu'un homme! «Je panse mes bobos et bleus chopés en jouant , donc je suis !»(je pense donc je suis .(cogito ergo sun!) telle semblait être la seule rationalité cartésienne régissant nos cogitations plutôt candides et enfantines.Et pour cause , enfants nous l’étions et pouvions encore nous offrir le luxe de l’être vraiment en ces temps cléments là.Ce ne fut qu’après le collège , au lycée que j’ai commencé à me poser des questions sur ma double appartenance ethnico-tribale et pris conscience de l’originalité de ma filiation ainsi que des « avantages naturels » qu’elle devrait me conférer en toute logique.Je ne savais pas encore et ne pouvait surtout pas savoir qu’elle allait tourner à mon désavantage , contre toute logique justement et curieusement du reste . Au sortir du cycle A long de l’ENA , quoique nanti d’un diplôme professionnel sésame , je n’aurai pu cependant réaliser mes légitimes et fondées ambitions dans l’administration publique , au MAEC notamment.Faisant contre mauvaise fortune bon coeur , je dus donc me résoudre à reprendre le chemin des études universitaires et professionnelles à Paris en 1988 et ce pour accomplir de la façon la moins astreignante possible la traversée du désert séparant l’ENA du MAEC.Soit ,sans persiflage aucun , l’imprimerie nationale de Chaâb et les dunes sablonneuses des ilots "C" , pas moins que cela . II)Le «no man’s land» ethnico-tribal Et à ce point du récit , je m’en vais vous rapporter certaines déconvenues et mauvaises surprises qui ne seraient certainement pas arrivées à mon côté « personnage Béni Hassan » voire aussi à mon côté ou personnage négro-mauritanien , pour des raisons différentes bien évidemment !Les deux faces cachées de Janus en un seul homme . Mais avant d’entamer la narration et pour être en conformité avec la typologie ethnico-tribale de mise en l’espèce , je me définirai comme un négro-arabe , un Hassano-Pular ou l’inverse , c’est kif kif .En 1989 donc , à Paris où je poursuivais certaines études professionnelles et universitaires a la Sorbonne , j’appris en mai que j’étais suspendu de ma qualité de fonctionnaire voire menacé de radiation des effectifs et ce malgré une mise en position de stage en règle .Faites donc le rapprochement (sic)!Quelques mois après , de retour au pays , je fis lever la suspension en un jour et j’eus droit à des excuses aussi.Motif invoque par l,administration :de par mon faciès , je n’étais manifestement pas le prototype classique du négro-mauritanien , en revanche mon nom lui l’était soit Khalil Balla Gueye !J’aurais été donc suspendu tout simplement en raison de mon nom de famille.Sans plus , délirant ! Une autre anecdote absurde et toujours dans le même régistre! Fraîchement imbu de la lecture de l’ouvrage de Philippe Marchesin «Tribus , ethnies et pouvoir en Mauritanie» et succombant immanquablement aussi au mimétisme ambiant , j’ai été une fois ,une seule fois amené à utiliser le jeu de cooptation ethnico-tribale pour « faciliter » une promotion que je méritais du reste.Un peu comme tout le monde le pratiquait et pratique toujours :arabes et négro-mauritaniens confondus.Il n’y avait tout simplement pas moyen de faire autrement dans le système Tayiste où le clientélisme ethnico-tribal était érigé en mode de gouvernement. Pour mes oncles maternels , les Béni Hassan , je n’étais pas suffisamment «arabe» malgré mon Hassania à faire pâlir d’envie Deyloul le Deimani et de toutes façons d’autres cadres Sémites ,Quraichites ou Béni Maakel de pure lignée seraient prioritaires parmi les quotas non dits attribués par le système à la tribu .L’accueil décevant , rafraîchissant voire glacial que m’ont réservé mes oncles maternels qui m’ont pourtant élevé pour grande partie , aura donc fini de me dissuader d’aller voir de l’autre coté , chez mes cousins négro-mauritaniens , dont la société reproduit strictement les même schémas ,travers tribaux et de caste . III)Le «Purgatoire» ethnico-tribal d’exclusion:«nobles» et «roturiers». En somme , arabe je ne le serais « pas encore » , et noir , bien que de couleur plutôt foncée je ne le suis « pas encore tout à fait » .Que faire?Et pourtant , referez vous à ma photo ci , je n’ai pas changé de pigmentation comme Michael Jackson ou les fanas du «kheysal».Je me suis donc retrouvé dans une sorte de «no man's land identitaire» dans mon propre pays.Et progressivement mais inexorablement aussi , j’ai été littéralement catapulté , «driven out» du pays faute d’avoir pu trouver un ancrage ethnico-tribal de nature à m’amarrer au système clientéliste de Taya .Tout simplement aberrant voire burlesque à la limite!Mais fort heureusement pour le pays : la Mauritanie ne se réduirait pas seulement à la «nomenklatura ethnico-tribale» qui n’a rien à voir avec le pays profond et ses aspirations légitimes à plus de justice et d’équité.Captif malgré moi de ce système verrouillé et cadenassé à multiples tours , je ne me voyais tout de même pas finir ma carrière à 60 piges passées comme premier conseiller d’une obscure , nonchalante et lointaine ambassade , fonction que j’ai occupée à l’âge de 28 ans déjà.Enfin , pour plus d’égalité , de rationalité et surtout de performance , notre démocratie , une fois rétablie , devrait disloquer ce système d’exclusion en instaurant l’égalité des chances pour tous .Blacks and whites , «nobles» et «roturiers» . Et le "brillant palmarès" de cet ostracisme ethnico-tribal établi en mode de distribution anachronique, suranné et surtout inégalitaire du pouvoir et des fonctions , est là , sous vos yeux , sans parler encore des raisons politiques.L'exil forcé , presque un bannissement comme ce fut mon cas. Et à ce sujet l’actualité politique ou plutôt diplomatique de notre pays aura été «somptueuse» cette semaine:un confrère et condisciple Abdarahmane ould Habib diplomate de carrière précédemment 1èr conseiller en poste à Paris vient d'être l'objet des mêmes vicissitudes politico-tribales qui m'ont amenées , entre autres , à entamer mon pénible et déchirant chemin de croix .Ce que je ne lui souhaite guère , à Dieu ne plaise bien sûr !

samedi 7 septembre 2013

Le «Purgatoire» ethnico-tribal ou le «Barzakh» social.

i)Se bercer d’illusions pour les perdre ensuite! Tout comme beaucoup de mes petits camarades , j’ai appris sur le tard que je serais descendant en lignée maternelle d’une grande tribu guerrière Béni Hassan de l’est , plus précisément du Hodh el Gharbi ,les Oulad Nasser. A aucun moment , de mon enfance ou de mon adolescence que j’ai passées , en partie au Sénégal mais surtout à Nouakchott dans la 2ème moitié des années 60 , je ne me suis douté de mon extraction «martiale arabe» ou de mes origines négro-mauritaniennes Pulâr.Le marmot que j’étais ne s’embarrassait guère de ces fioritures ethnico-tribales auxquelles il ne comprenait pas grand chose , pas plus que l’adulte que je suis devenu d’ailleurs ;un homme n'est jamais qu'un homme! «Je panse mes bobos et bleus chopés en jouant , donc je suis !»(je pense donc je suis .(cogito ergo sun!) telle semblait être la seule rationalité cartésienne régissant nos cogitations plutôt candides et enfantines.Et pour cause , enfants nous l’étions et pouvions encore nous offrir le luxe de l’être vraiment en ces temps cléments là.Ce ne fut qu’après le collège , au lycée que j’ai commencé à me poser des questions sur ma double appartenance ethnico-tribale et pris conscience de l’originalité de ma filiation ainsi que des « avantages naturels » qu’elle devrait me conférer en toute logique.Je ne savais pas encore et ne pouvait surtout pas savoir qu’elle allait tourner à mon désavantage , contre toute logique justement et curieusement du reste . Au sortir du cycle A long de l’ENA , quoique nanti d’un diplôme professionnel sésame , je n’aurai pu cependant réaliser mes légitimes et fondées ambitions dans l’administration publique , au MAEC notamment.Faisant contre mauvaise fortune bon coeur , je dus donc me résoudre à reprendre le chemin des études universitaires et professionnelles à Paris en 1988 et ce pour accomplir de la façon la moins astreignante possible la traversée du désert séparant l’ENA du MAEC.Soit ,sans persiflage aucun , l’imprimerie nationale de Chaâb et les dunes sablonneuses des ilots "C" , pas moins que cela . ii)Le «no man’s land» ethnico-tribal Et à ce point du récit , je m’en vais vous rapporter certaines déconvenues et mauvaises surprises qui ne seraient certainement pas arrivées à mon côté « personnage Béni Hassan » voire aussi à mon côté ou personnage négro-mauritanien , pour des raisons différentes bien évidemment !Les deux faces cachées de Janus en un seul homme . Mais avant d’entamer la narration et pour être en conformité avec la typologie ethnico-tribale de mise en l’espèce , je me définirai comme un négro-arabe , un Hassano-Pular ou l’inverse , c’est kif kif .En 1989 donc , à Paris où je poursuivais certaines études professionnelles et universitaires a la Sorbonne , j’appris en mai que j’étais suspendu de ma qualité de fonctionnaire voire menacé de radiation des effectifs et ce malgré une mise en position de stage en règle .Faites donc le rapprochement (sic)!Quelques mois après , de retour au pays , je fis lever la suspension en un jour et j’eus droit à des excuses aussi.Motif invoque par l,administration :de par mon faciès , je n’étais manifestement pas le prototype classique du négro-mauritanien , en revanche mon nom lui l’était soit Khalil Balla Gueye !J’aurais été donc suspendu tout simplement en raison de mon nom de famille.Sans plus , délirant ! Une autre anecdote absurde et toujours dans le même régistre! Fraîchement imbu de la lecture de l’ouvrage de Philippe Marchesin «Tribus , ethnies et pouvoir en Mauritanie» et succombant immanquablement aussi au mimétisme ambiant , j’ai été une fois ,une seule fois amené à utiliser le jeu de cooptation ethnico-tribale pour « faciliter » une promotion que je méritais du reste.Un peu comme tout le monde le pratiquait et pratique toujours :arabes et négro-mauritaniens confondus.Il n’y avait tout simplement pas moyen de faire autrement dans le système Tayiste où le clientélisme ethnico-tribal était érigé en mode de gouvernement. Pour mes oncles maternels , les Béni Hassan , je n’étais pas suffisamment «arabe» malgré mon Hassania à faire pâlir d’envie Deyloul le Deimani et de toutes façons d’autres cadres Sémites ,Quraichites ou Béni Maakel de pure lignée seraient prioritaires parmi les quotas non dits attribués par le système à la tribu .L’accueil décevant , rafraîchissant voire glacial que m’ont réservé mes oncles maternels qui m’ont pourtant élevé pour grande partie , aura donc fini de me dissuader d’aller voir de l’autre coté , chez mes cousins négro-mauritaniens , dont la société reproduit strictement les même schémas ,travers tribaux et de caste . iii)Le «Purgatoire» ethnico-tribal d’exclusion:«nobles» et «roturiers». En somme , arabe je ne le serais « pas encore » , et noir , bien que de couleur plutôt foncée je ne le suis « pas encore tout à fait » .Que faire?Et pourtant , referez vous à ma photo ci , je n’ai pas changé de pigmentation comme Michael Jackson ou les fanas du «kheysal».Je me suis donc retrouvé dans une sorte de «no man's land identitaire» dans mon propre pays.Et progressivement mais inexorablement aussi , j’ai été littéralement catapulté , «driven out» du pays faute d’avoir pu trouver un ancrage ethnico-tribal de nature à m’amarrer au système clientéliste de Taya .Tout simplement aberrant voire burlesque à la limite!Mais fort heureusement pour le pays : la Mauritanie ne se réduirait pas seulement à la «nomenklatura ethnico-tribale» qui n’a rien à voir avec le pays profond et ses aspirations légitimes à plus de justice et d’équité.Captif malgré moi de ce système verrouillé et cadenassé à multiples tours , je ne me voyais tout de même pas finir ma carrière à 60 piges passées comme premier conseiller d’une obscure , nonchalante et lointaine ambassade , fonction que j’ai occupée à l’âge de 28 ans déjà!Enfin , pour plus d’égalité , de rationalité et surtout de performance , notre démocratie , une fois rétablie , devrait disloquer ce système d’exclusion en instaurant l’égalité des chances pour tous .Blacks and whites , «nobles» et «roturiers» ! Et le "brillant palmarès" de cet ostracisme ethnico-tribal établi en mode de distribution anachronique, surannée et surtout inégalitaire du pouvoir et des fonctions , est là , sous vos yeux , sans parler encore des raisons politiques.L'exil forcé , presque un bannissement comme ce fut mon cas. Et à ce sujet l’actualité politique ou plutôt diplomatique de notre pays aura été «somptueuse» cette semaine:un confrère et condisciple Abdarahmane ould Habib diplomate de carrière précédemment 1èr conseiller en poste à Paris vient d'être l'objet des mêmes vicissitudes politico-tribales qui m'ont amenées , entre autres , à entamer mon pénible et déchirant chemin de croix .Ce que je ne lui souhaite guère , à Dieu ne plaise bien sûr !