mercredi 29 juillet 2009

Aziz : on efface tout et...on recommence.

Lien Nechra , Lien OCVIDH, Mauritanieweb, Flamnet

Le discours ambivalent et justicialiste tenu par le futur président et ex général Aziz ne serait pas sans être trop beau pour être vrai et par conséquent sujet à légitime caution.Comme l'illustre très bien ce proverbe arabe «Kelâmou el leili, yemhihi kelâmou el nahar» soit «les paroles tenues de nuit seront effacées par celles tenues de jour»; les femmes et les machos volages en sauraient justement un rayon sur ce genre de promesses faramineuses et salivantes sans lendemains toutefois.Cela dit, et sans vouloir préjuger ni méjuger du sérieux ou de la fermeté des mirobolantes résolutions clamées aux quatre vents par le candidat Aziz pendant son agressive campagne électorale, nous serions bien en droit d'émettre d'objectifs et plausibles doutes sur son «accountability» comme diraient les Anglo-saxons, passés les allèchants et prolifiques effets de manche électoralistes à usage de ratissage de voix tous azimuts.Quitte à promettre monts et merveilles et à dire une chose et son contraire confiant qu'il serait en l'inexistence dans nos mauvaises et bien ancrées traditions politiques d'un vote-sanction populaire à même de forcer la main aux élus pour les amener à appliquer ne serait-ce qu'en partie leur contrat-programe.

La fin aura toujours justifié les moyens de tous temps et en tous espaces et ce ne serait sûrement pas Machiavel qui soutiendrait le contraire dans son ouvrage «Le prince», ce livre de chevet des politicaillons peu scrupuleux universels et les nôtres n'auraient aucune raison valable d'y déroger vraiment.Et pour cause donc!Nous serions déjà bien avancés et heureux qu'Aziz ne s'en tienne banalement qu'à recomposer à l'identique ou presque cet increvable «Système» sans y rajouter du sien ;système qui ne s'use jamais même si l'on s'en sert abusivement et qu'Aziz ne connait que trop bien pour lui avoir toujours bien réussi au point d'en être lui même un produit dérivé de pure lignée.

Sauf que cette fois ci, le système autocratique dans l'âme, mais remis au goût du jour se drapera des oripeaux de la démocratie pluraliste issue des urnes du système justement, encore et toujours.Donc, dans cette peu engageante et reluisante perspective, il ne serait à craindre que nous ne soyions en passe de basculer vers une glaciation politique à même de géler tous espoirs de changements positifs et qui se contenterait seulement de garder le décevant et inamovible «status quo ante».Autrement dit, la tentation de nous resservir du «surgelé réchauffé» serait bien grande, eu égard à la composition du Brain Trust (sic) chargé de concocter le «New Deal» du futur président Aziz à moins que cette équipe pas si neuve et innovatrice que de prétendu ne se suffise modestement à restaurer le «Old Deal» auquel cas, nous ne serions pas près, alors là vraiment pas, de sortir de l'auberge espagnole du système.

Mauvais présages qui eussent été fort prévisibles du reste car rien ne prédisposerait ce militaire plus entraîné à gérer un mess d'officier qu'à remettre sur les rails une Nation exsangue, un peu par ses oeuvres aussi, ces 11 derniers mois en tout cas.Que d'avoir appris à envoyer ad patres l'ennemi voire des frères compatriotes ou à fomenter et réussir des putschs ne serait d'aucun secours pour éventuellement redresser la Mauritanie aux rivages de l'abîme.Enfin, il suffirait de parcourir les pédigrées de la plupart des sociétaires de son pseudo Brain Trust pour finir de conjecturer le pire.A Dieu ne plaise, même si en politique il n'y a pas de fatalité mais rien que des choix assumés et ce serait bien là que le bat blesserait justement :les bons choix.En tout.

La démocratie, la justice sociale et l'oeuvre pour le développement seraient-ils donc des luxes à nous irrémédiablement inabordables?Il n'y en aurait ainsi que pour les autres, pas pour nous? Serions nous aussi à jamais sévrés de ces «fruits interdits» auxquels nous nous apprêtions avec boulimie à mordre à pleines dents avec l'avènement de la démocratie universelle?L'avenir proche aura bientôt fini de nous en instruire, InchAllah.

NB:New Deal=L'ambitieux et réussi programme Keynesien de redressement économique de l'Amérique à la suite de la grande dépression de 1929.

mardi 21 juillet 2009

Election viciée mais élection tout de même.

Liens: Cridem, Ocvidh

(ou laisser mouton pisser, Tabaski viendra.)

Les appréhensions relatives à la survenance éventuelle et fort redoutée de fraudes électorales massives exprimées à juste titre par certains candidats de l'opposition au putsch se seraient révélées justifiées et surtout fondées.Et le seul fait que toutes les fraudes accomplies ou tentées l'auront été au bénéfice exclusif du candidat Aziz suffirait à nous faire subodorer que le pire aurait été éventuellement commis.Au nez et à la barbe d'une opposition impréparée car forcée de participer au pas de charge à des élections dont les détails millimétrés auront été réglés avec une précision de métronome par le camp putschiste 10 mois durant en toute quiètude et sans gêne.Par conséquent, les espoirs et les chances d'un retour à une vie constitutionnelle normale dans la transparence étaient bien minces voire dérisoires même si, sur le papier, les plus fins analystes et politologues auront été unanimes pour écarter toute possibilité de victoire d'Aziz au second tour à fortiori au premier tour.Ils l'auront fait en se basant sur une évaluation objective des données régissant les rapports de force sur les plans politique, sociologique, statistique, celui des alliances et des accords de désistement mutuel etc....etc...

Cela dit, Aziz aura bel et bien été élu et aussi démocratiquement que ne l'avait été l'élection de Hitler réussie à coups de mistyfication indécelables, d'intimidation de ses S.A, de populisme rustre, d'achats de conscience et d'un quadrillage méticuleux de l'électorat alliant le bâton à la carotte.Toutes répréhensibles et déloyales que soient ces méthodes, elles n'en sont pour autant que plus difficiles à déceler et à établir aussi.Un peu à l'image d'un meurtre commis sans corps retrouvé, tous les criminologues et les plus fins limiers de la police vous le diront de choeur : pas de corps pas de meurtre.Et cela, même si la culpabilité du suspect ne fait aucun doute grâce à un faisceau de présomptions et d'indices convergents et accablants comme ce serait bien le cas avec l'élection plutôt tirée par les cheveux d'Aziz mais élection tout de même, toutes choses étant égales par ailleurs.Autant il serait difficile de confondre un criminel qui aura eu la présence d'esprit de commettre le crime parfait en faisant disparaître le corps, autant il serait quasiment insurmontable d'établir, preuves à l'appui, les micmacs indicibles manifestement mis à concours pour obtenir les 52% plus que requis pour passer au premier tour.

Par ailleurs, la superbe et l'assurance ostentatoires affichées par Aziz qui affirmait à qui voulait bien l'entendre qu'il passerait sans peine au premier tour déjà renforceraient bien cette impression de «préméditation des résultats électoraux» ou plutôt de son coup de Jarnac dont la botte secrète semblerait obstinément impénétrable.Comme avec Hitler démocratiquement mal élu, il ne resterait vraiment d'autre choix à Daddah que de «re-prendre acte» une seconde fois non plus du putsch révolu mais bien de l'élection cette fois ci d'Aziz et à Messoud d'en faire autant pour une première fois.Les sociaux-démocrates et les communistes Allemands n'auront pu empêcher constitutionnellement l'élection de Hitler qu'ils ont par la suite combattu avec l'énergie du désespoir.Autrement dit, il ne serait à craindre que nous n'ayions à enfin nous rendre à l'idée de faire contre mauvaise fortune bon coeur sans pour autant baiser la main que nous n'aurions pu couper, celle d'Aziz cet ersatz qui n'est pas sans en rappeler un autre .

Ajoutez à cela les 11 interminables mois du chemin de croix qu'aura emprunté notre peuple et notre pays exsangues et ballottés au gré des ambitions démesurées et égoïstes d'Aziz, mais pas seulement que les siennes, devrions nous bien au final admettre.Ne nous voilons donc plus la face, Aziz sera finalement bien parvenu à ses fins quitte à piétiner le peuple affamé et meurtri pendant 11 mois et l'opposition aura, pour sa part, emprunté le même chemin quoique dans le sens inverse pour l'en empêcherLes épreuves de force les plus rudes et disputées ont toujours une fin et celle ci n'y ferait guère exception!.Que voudraient-ils donc de plus ces deux camps, putschistes et anti-putschistes confondus?«Harb el bessouss»?Provoquer le chaos ou l'apocalypse? Mais, ne réaliseraient-ils donc pas qu'on y est de plain-pied déjà pour ressentir le déplacé et éprouvant besoin d'en RAJOUTER!

Alors de grâce, laissez ce peuple qui n'a pas mérité les misères qu'on lui fait tous azimuts respirer, reprendre son souffle, ne serait-ce que le temps de voir se dégonfler la baudruche d'Aziz pleine de promesses, de monts et merveilles!Et après cette période de convalescence et de rémission pendant laquelle le peuple pansera ses blessures occasionnées par cette absurde crise auto-entretenue par les deux camps en totale mépris bien souvent du sort du peuple et au bénéfice de démenées politiciennes, il nous serait toujours loisible de demander des comptes à Aziz dans un cadre plus serein, approprié et surtout pas sur le dos du peuple à bout de souffle.Et vu qu'Aziz ne serait rien d'autre que le héraut de la "gabegie new wave", ce ne seront certainement pas les occasions de le clouer au pilori républicain et démocratique qui manqueraient.

Et puis, ne surtout pas oublier cet oracle évangélique «qui vit par l'épée, périra par l'épée»!Aziz aura sémé, de lui même, les germes de l'implosion de son imposture et cela rien qu'en réussissant ses deux coups d'Etat, le militaire et l'électoral, établissant ainsi aux yeux de ses émules troupiers timorés qu'il serait toujours bien possible de s'accaparer par la force du pouvoir même en ce 21ème siècle, à l'ère de la globalisation des valeurs démocratiques.Il conviendrait donc de « laisser mouton pisser, Tabaski viendra » (sic) !

NB : S.A = Sections d'Assaut paramilitaires Hitlériennes , une espèce de milice nazie.

vendredi 17 juillet 2009

Aziz : gabegie quand tu nous tiens !

Comment se pourrait-il faire que même le plus naïf et candide des électeurs accordât la moindre once de crédibilité aux bien nouvelles, opportunistes voire banalement électoralistes «orientations dites anti-gabegistes» qui prêteraient presque à sourire du razzieur au col blanc qu'est assurément Aziz ?Rien que de se pencher sur les sources quasi publiques de financement de sa fastueuse et scandaleuse campagne par son opulence outrancière et outrageuse dans un pays miné par la pauvreté où la moyenne du peuple survit avec 1 usd par jour, suffirait à établir aisément qu'Aziz agirait banalement comme d'autres feraient un placement en bourse ou une spéculation boursière aux rendements démultipliés et à très court terme de surcroît.Le milliardaire spéculateur G.Soros ne s'y serait guère pris autrement pour faire de juteuses et obscènes opérations de spéculation sauf qu'Aziz se joue là du sort et de la vie de millions d'hommes, de femmes et d'enfants.

Ce qui conduirait bien spontanément toute personne normalement constituée et dotée d'un minimum de raison à envoyer se promener ce boulimique des deniers publics qui n'a jamais daigné servir la Mauritanie et les mauritaniens sur le dos desquels il a bâti pourtant sa faramineuse fortune, tapi bien au frais comme le troupier planqué qu'il aura été toute sa «RV moufssid» de carrière durant.Aziz, qu'on se le tienne pour dit et acquis une bonne fois pour toutes, n'a aucun programme ni ambition vraiment pour la Mauritanie mis à part le pillage à l'échelle industrielle que lui, ses ridicules, faméliques et insatiables RV-Moufssidin planifient d'organiser une fois, à Dieu ne plaise, installés au pouvoir à coups de tricheries et de fraudes électorales massives.

La Mauritanie éveillée, consciente et indignée aura mis en échec son putsch d'un autre âge dans une belle unanimité.Tant et si bien que la plupart de ses soutiens de la première heure bernés et floués ont déjà réalisé l'ampleur de leur méprise et désertent, sans doute pour expiation, massivement le camp de l'insoutenable, de l'incurie astronomique, de l'irresponsabilité et de l'aventurisme aveugle et aveuglant pour rejoindre celui de la raison, celui de la Mauritanie tout court.Qu'importe du reste quel camp ils rejoindraient pourvu que ce soit celui du civisme et de la morale comme le FNDD etc....et ils ne s'en privent guère, à la chaîne en plus.En effet, il ne se passe pas un jour sans que d'énormes défections ne soient enregistrées dans le camp de l'insouciance et de la légèreté qui serait en train de se vider à vue d'oeil du mauvais sang qui l'irriguait avant de rendre l'âme comme la «bestie» des mauvais films d'horreur de série B.Et cela malgré toutes sortes d'intimidations et d'hameçonnages par les moyens financiers mirifiques dont dispose ce braqueur de toute une nation.

Pour prétendre jouer dans la cour des grands encore faudrait-il en avoir la stature, l'intelligence et la probité morale.Aziz et sa légion privée d'amateurs point scrupuleux seront reclus dès le premier tour dans le noviciat des saltimbanques de la politique qu'ils n'ont jamais quitté, du reste.Par conséquent, nous appellerions bien tous nos compatriotes à remiser le 18 juillet prochain Aziz et sa cinquième colonne de Moufssidin dans les tréfonds des oubliettes et des caniveaux de notre vie politique contemporaine et nous ne doutons point que nos citoyens aient déjà pris conscience par eux mêmes de la gravité de cette échéance historique.
Inchallah.

dimanche 12 juillet 2009

Le meeting d'Arafat ou l'ultime chant du cygne d'Aziz.

Pour relativiser l'ampleur exagérée et surfaite de l'affluence supposée à la tapageuse grand-messe organisée hier par le Grand prêtre du putschisme Aziz à Nouakchott-Arafat, il suffirait de la pondérer par les facteurs suivants :

1)Aziz versant dans le sensastionnalisme avait promis depuis longtemps déjà que son meeting-ci serait pour lui l'occasion de procéder à de grands déballages à même de finir de discréditer pour de bon ses adversaires "grands détourneurs de deniers publics et gabegistes“ supposés devant l'éternel que seraient Messoud, AOD et Ely.Les nombreux curieux venus assister en prime time à ce fastueux show fort prometteur en révélations scandaleuses et tonitruantes en seront bien entendu pour leurs frais.Le paperazzi people qu'aura essayé Aziz de jouer pour affriander la population n'avait strictement rien à révéler au final, même au sujet du pourtant boulimique RV qu'est Ely, à fortiori à propos de Messoud et d'AOD qui n'étaient depuis longtemps déjà plus aux affaires.Sa rebiffade s'expliquerait tout banalement par le fait que le RV notoire qu'il est lui même, beyond any reasonable doubts, aurait pris peur de jouer à «l'arroseur arrosé» tellement il prêterait le flanc si aisément aux accusations de gabegie et d'incurie desquelles il prétendrait faire son crédo de Mister propre (sic)!Et cela au point de ne pouvoir même pas stigmatiser Ely le rapace ex chef de la „Securitate“ Tayiste à fortiori les colombes que seraient Messoud et AOD.Ce dernier serait indéniablement le plus clean de tous les 10 candidats aux présidentielles , "gabegiquement parlant" en tout cas de mon avis.Même si KBG aura compté et compterait toujours parmi les "FNDD" les plus véhéments et convaincus.Du reste, ceci n'excluerait point cela compte tenu du ralliement final, même tardif, d'AOD au FNDD.

2)Hier, samedi, était tout banalement un énième jour oiseux que les oisifs Nouakchottois en mal de distractions se devaient de passer le moins ennuyeusement possible quitte à perdre du temps en allant voir Aziz se donner en spectacle en jouant au guignol devant un auditoire amusé et presque compatissant vis à vis de cet émouvant ultime chant du cygne déclamé à grand renfort de fausses notes par un Aziz politiquement aux abois voire agonisant .

3)le quartier d'Arafat est le plus populeux de Nouakchott et se trouve de surcroît au croisement d'un noeud routier vers lequel versent tous les accés aux quartiers périphériques mitoyens.Tout blocage de la circulation dans ces environs conduirait forcément à un embouteillage à effet de boule de neige d'où les attroupements inhabituels qui en auront découlé tout logiquement et qu'Aziz aura mis à tort et bien gaillardement sur le compte de son insignifiante, déclinante et inique popularité.

4)La "profusion et la somptuosité“ des supports publicitaires quasi ludiques (lancers de posters, avion virevoltant, hélico, grand écran déployé etc...) auront éte autant d'appâts et de gadgets susceptibles d'attiser la curiosité des tout petits et des moins petits venus voir de près le cinoche d'Aziz superstar richissime Hollywoodienne.Rien à voir donc avec quelque intérêt que ce soit pour sa personne et encore moins son programme imaginaire pour la Mauritanie.Alors il faudrait bien raison garder !

5)ETC ETC....