vendredi 22 novembre 2013

Dialogue majorité-opposition : éviter l'uniformisation politique.

23 novembre 2010, 10:34 http://voxpopuli-kbg.blogspot.com/ LIENS Ocvidh Avomm Flamnet Cridem Kassataya Haratine Foexgood Toute opposition est par définition et forcément l'incarnation d'une certaine forme de la volonté populaire et partant d'une force morale aussi .A ce titre, Mrs Messaoud, Daddah, Mouloud, Sarr etc, entre autres dirigeants politiques de l'opposition, ont une responsabilité déterminante, quasiment une dette contractée auprès de leur électorat.Base populaire qui, on ne le rappellera jamais assez, réverbère aussi les opinions de près de la moitié du peuple à quelques petits pourcentages près comme il est de mise dans toute démocratie saine et viable .Loin de moi l'intention de jeter les bases de quelque prétentieux «manuel du parfait opposant»,toutefois certaines mises au point voire mises en garde s'imposeraient pour exiger de l'opposition l'exercice de la plénitude de ses droits et devoirs à la contradiction constructive positive. Contradiction constructive et positive qui ne pourrait avoir de portée significative que dans le cadre d'une opposition s'inscrivant résolument dans la durée et la constance dans les fondamentaux .Le fameux dialogue inclusif ne devrait pas être prétexte à uniformisation du binôme contrasté « majorité-opposition ».En effet, l'opposition n'a de cesse de réclamer voire d'exiger de la majorité présidentielle l'ouverture et cela conformément au dialogue inclusif prévu par une clause de l'Accord de Dakar .Clause devenue normalement rédhibitoire, passé le règlement de la crise .Cette exigence aurait, à mon sens, carrément les relents d'un appel en règle au monolithisme politique en vue du partage d'on ne saurait trop plus quel gâteau. .C'en serait vraiment à se demander à ce point, s'il y aurait encore de la place pour des hommes et des structures d'opposition crédibles dans notre jeune démocratie prématurément menacée par l'ennui fatal de la monotonie nivellatrice ? Et cela rien que par la faute des automatismes récurrents quasi pavloviens de redéploiement autour et toujours en faveur des maîtres du pays du moment .Qu'on se le tienne bien pour dit, l'opposition n'est pas un vain mot et les partis d'opposition ne sont pas que du fourrage politique bradable et bazardable à volonté .Par conséquent, l'opposition doit s'opposer et la majorité doit gouverner et bien.Sans militer pour l'instauration de barrières infranchissables genre « Ligne Maginot fortifiée politique», il semblerait bien que l'avenir de toute démocratie plurielle impliquerait de fait une nette différenciation entre le camp de la majorité au pouvoir et celui de la minorité dans l'opposition .Toutefois cela n'exclurait pas la mise en place d'une sorte de pont-levis politique qui s 'ouvrirait et se fermerait au gré des avancées ou régressions du dialogue «majorité-opposition».Logique . Cela dit, il faudrait bien que les dirigeants politiques dits de l'opposition se fassent à l'idée que s'opposer ne se réduirait pas à des bouderies ou des fâcheries ponctuelles et conjoncturelles .Le rôle ou plutôt le métier d'opposant est une vocation voire une occupation à temps plein qui demanderait de la suite dans les idées, une bonne dose de cohérence et surtout de la constance. Il n'est de réelle démocratie plurielle sans opposition persévérante, constante et pugnace même dans l'adversité .En l'espèce, il serait permis de tout reprocher à Ould Daddah et à « son parti » sauf l'inconstance et le manque de fidélité dans les fondamentaux, heureusement du reste .En effet, à défaut de vraiment pécher par excès de suite dans les idées, Mr Daddah aurait comme des idées...fixes, ceci expliquant cela sans doute .Mais une autre paire de manches vraiment que les ressorts qui mouvraient Daddah et «son RFD» puisqu'il semblerait qu'il en aurait bien un, à lui tout seul, qui lui est toujours resté fidèle et dévoué malgré les intempéries et turbulences politiques de tous ordres .A la vie, à la mort. Normal. En revanche et tout curieusement, les éléphants de la Tayie s'avèrent être les plus obstinés, résolus et bien empressés .Leur insistance à s'incruster dans la nouvelle majorité revient invariablement en leit motiv obsessif comme le ressac régulier d'une mer agitée dégorgeant toutes sortes de rebuts inqualifiables .Cette engeance blanchie sous le harnais de la concussion serait avant tout soucieuse de tirer les marrons du feu en toutes circonstances sous les dehors de l'exigence d'ouverture politique .De principes et de constance, elle semblerait n'en avoir cure .D'où les typiques atonie et mollesse voire l'alignement de leur discours contradictoire de pseudo opposants .C'est le cas d'Adil, Wiam, Tawassoul et de bien d'autres partis et partillons de la nébuleuse de l'opposition etc... En fait ils se comporteraient comme autant de lests plombants et naufrageants pour la démocratie .La COD s'effiloche sous l'effet du mimétisme de la ruée vers les verts pâturages de la majorité présidentielle .Les tentations sont grandes . L'opposition doit s'opposer et la majorité doit gouverner c'est la règle en démocratie .Sarkozy ne s'y est pas trompé en s'en tenant stricto sensu aux caciques de l'UMP pour la formation de son nouveau gouvernement Fillon-bis .Exit, sans ménagements excessifs, l'ouverture, Kouchner, Borloo, Morin, Amara and co dans l'ultime ligne droite de son mandat .A ce titre l'on ne saurait donc faire grief au président Ould Abdel Aziz de se reposer d'abord sur son propre camp pour réaliser son programme .Ce faisant il ne fermerait pas forcément la porte du dialogue comme de soutenu par une certaine opposition qui confondrait dialogue et conversion automatique . Il y aurait bien des moyens de dialoguer positivement tout en cantonnant chaque partie sur ses propres terres .L'un n'exclue pas l'autre, c'est cela l'essence même de tout échange constructif .Il en va de la démocratie comme de la science ou presque qui progresse en se remettant inlassablement en cause .Or sans opposition active et tranchée il n'y a pas de contradiction possible et partant pas de pluralité démocratique, l'une ne va pas sans l'autre .Une classe politique normalisée et standardisée à coups de ralliements et de retournements divers serait tout banalement l'antichambre de la dictature qui ne fait jamais de place à la diversité .Et ce n'est pas cela l'objectif recherché en démocratie . En conclusion il serait bien possible de jeter des ponts et des passerelles entre la majorité au pouvoir et la minorité dans l'opposition sans tomber pour autant dans la tentation facile et confortable de l'uniformisme politique .Cela ne serait ni dans l'intérêt de la majorité ni dans celui de la crédibilité de l'opposition et partant encore moins dans celui de notre démocratie plurielle émergente .Donc, pour éviter d'en arriver à l'extrémité de l'homogénéité fade, sans saveur et fatale, il serait à souhaiter que ceux des hommes politiques talonnés par le poids des années égrenées par le sablier de la vie qui passe ou par l'appétit frénétique transmettent enfin le témoin à d'autres plus jeunes, frais et à l'haleine suffisamment longue pour mener à terme le combat d'une opposition crédible s'inscrivant vraiment dans la durée et la constance dans les fondamentaux, pour de vrai .A l'impossible nul n'est tenu ./. Publié par Khalil Balla Gueye

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