lundi 2 février 2009

Le PM turc fait la leçon aux têtes de turc arabes.



Par une spontanée explosion d’indignation et d’exaspération le Premier ministre turc Erdogan aura donné libre cours à son courroux pour exprimer à la face du président Israélien Shimon Peres tout le mal qu’il pensait des atrocités commises par l’Etat Hébreux à Gaza au cours de sa dernière expédition de punition collective et aveugle .Cela s’est passé jeudi dernier le 30-01-09 à la faveur d’une discussion portant sur la paix au Proche-Orient organisée dans le cadre du fameux Forum économique mondial qui se tient annuellement à Davos, en Suisse .



Se plaignant de ce qu’on l’aura entravé dans sa prise de parole et de l’inégalité du temps qui lui aura été imparti par rapport à celui du président Israélien, il a sans ménagement pris le parti de quitter bruyamment les débats .Mais avant cela, il aura tout de même mis à profit les quelques minutes pendant lesquelles il se sera littéralement arrogé la parole malgré les interruptions répétées et insistantes déployées par le journaliste modérateur pour répondre sans scrupules excessifs ni détours aux propos impudiques d’un Shimon Peres s’escrimant, en vain du reste, à justifier les massacres de Gaza et dédouaner son pays, le tout sous les applaudissements choquants d’une salle visiblement conditionnée et acquise à l’avance .



Bien évidemment, le PM turc Erdogan aura commencé ses propos en s’offusquant des applaudissements déplacés et immotivés du public avant de se mettre en devoir de stigmatiser les atrocités commises par Israel au sein de la population civile Gazaouite tout en s’indignant des obstructions faites à l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza .Tout au long de ce qui ressemblerait bien à un forcing verbal tant le journaliste le pressait d’arrêter, le PM Erdogan aura fustigé en règle les derniers agissements d’Israel sourd aux tentatives de musellement voire intimations commises par un «modérateur assurément trop modérant» à son égard !



De guerre lasse, le PM turc dut se résoudre à prendre congé à brûle-pourpoint, arguant à juste titre, qu’on l’aurait empêché de parler après le président Israélien qui aurait eu 25 longues minutes de temps de parole alors que lui n’aurait disposé que d’à peine la moitié émaillée de surcroît par un manège inconvenant d’interruptions commises par le journaliste américain du Washington post !Il finit donc par quitter la salle sous les applaudissements de ce même public qui avait acclamé quelques instants plutôt les dégagements insoutenables d’un Shimon Peres curieusement fort belliqueux pour un prix Nobel de la paix .



Le même soir, il rentra chez lui où il fut accueilli en véritable héros et porté aux nues par des milliers de militants de son parti islamiste modéré l’APK.Les populations de Gaza reconnaissantes et le Hamas l’ont aussi vaillamment célébré à leur manière .A souligner aussi qu’avant de quitter de façon tonitruante la discussion, il aura pris soin de dire qu’il ne participerait plus au Forum économique mondial dans de telles conditions de privation de la parole .Il semblerait que le président Israélien Shimon Peres lui ait fait de plates excuses par la suite .



Car en fait, la Turquie ne l’oublions surtout pas, entretient d’excellentes relations bilatérales surtout d’ordre militaire avec Israel et serait paradoxalement son meilleur allié dans la sous-région .Par conséquent, l’Etat Hébreux est très attaché à toutes ses accointances dans le monde arabo-islamique fussent-elles avec un pays lointain et reculé comme le nôtre à fortiori avec le bastion séculaire et séculier turc .Et, dans le même temps, la Turquie ambitionnerait d’être payée de retour par la puissance de l’armada lobbyiste Israélienne en vue de la promotion de sa candidature à la CE .Manifestement, les deux pays partagent des intérêts bilatéraux si vitaux pour être entamés par le coup de colère si justifié et à propos fut-il du PM turc Erdogan .Certains partis de l’opposition turque ont estimé que Mr Erdogan n’aurait pas dû heurter de front les susceptibilités de leur puissant allié et voisin Israel au profit d’un Hamas, ce «mouvement subversif » .



D’autres auraient vu en son geste tout prosaïquement de l’opportunisme électoral à 3 mois des élections générales.Certaines voix européennes auraient estimé que sa «saute d’humeur» allait handicaper les desseins européens de la Turquie et suggéré qu’il balayât d’abord devant sa porte, allusion directe à la non reconnaissance par la Turquie du génocide arménien et à la répression des populations Kurdes .

Au final et en guise de morale de cet incident, la Turquie non arabe, laïque et démocratique aura infligé aux Etats arabes calfeutrés une belle leçon de solidarité avec la cause palestinienne tout en établissant que braver la propagande « néga-sioniste » ne serait plus que l’apanage de quelques verbeux pays et dirigeants arabes dont certains iraient jusqu’à servir de gardes-frontières de l’Etat Hébreux aux limites extensibles à gré (cf le point de passage de Rafah) !

NB:Une tête de turc = personne objet de railleries ou de moqueries- ou alors le souffre-douleur impuissant, parfois.

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