Hommage à feu Habib Ould Mahfoudh.
(Mon condisciple et ami de randonnée studieuse du côté du Centre culturel francais Saint-Ex)
Il y a 8 ans , jour pour jour , nous quittait le regretté et Marhoum Habib Ould Mahfoudh décédé à Paris le 31 octobre 2001 en ce maussade et morne jour automnal comme pour faire geindre et gémir ,«les sanglots longs des violons de l’automne» de Verlaine.En fait , son «départ» n’aura pas que fait frémir de concert tous les violons voire les Stradivarius Parisiens seulement!Il aura aussi arraché à nos «R’bab» et «Nianioru» des complaintes poignantes poussées par tout un peuple unanimement éploré et plongé dans la douleur sans distingo voire sans discrimination aussi .
Pour une des rares fois dans notre pays , la douleur de la mort aura fait voler en éclat les barricades ethnico-tribales en lesquelles nos composantes nationales semblent se «complaire» et se confiner , faute de mieux , hélas!
De son vivant donc , comme après sa mort , Habib aura pareillement réussi le tour de force d’unir les coeurs saignés et éclatés de ses compatriotes !La Mauritanie plurielle accablée pleure et porte le deuil de son fils cosmopolite.
Comme qui dirait qu’il aurait fait don de sa vie et de sa mort à la Nation toute entière , comme d’autres feraient généreusement don de leur corps pour les progrès de la science afin que vive l’Humanité .Habib aura donc vécu et sera mort pour sa Mauritanie panachée qu’il aura aimée avec panache en la déclinant dans tous ses tons mais qui ne le lui aura rendu pourtant que trop chichement de son vivant déjà et qui se sera rachetée après sa mort en réalisant l’ampleur de sa perte.Sans doute pour expiation collective , sait-on jamais ?
De toutes façons , le héros qu’il aura été aura toujours fait peu de cas des honneurs et de l’argent ;tant il est vrai que la gloire des justes de son étoffe est toujours posthume car ils auront tout fait pour l’éviter de leur vivant , tout banalement .Habib , n’avait que faire de ces détails et fioritures , pure perte de temps , ce temps qui lui aura fait si défaut , hélas !En effet , Habib n’aura vécu à l’échelle de l’Histoire de son pays et de son peuple , que «l’espace d’un matin» comme les «roses» de Malherbe ou de Ronsard ces poètes de la Renaissance dont il pouvait déclamer de mémoire nombre de poèmes.
D’ailleurs , Habib était en soi un florilège de poésie et de prose , une véritable anthologie où les mots se heurtent , s’entrechoquent , se bousculent , se télescopent , se déforment ou se transforment , voire se mutilent sans jamais prendre une laideur ou une une ride !En véritable virtuose qu’il fut du néologisme ou plutôt du «mauritanisme» avec ses inénarrables , inimitables et indécrottables «Mauritanides».Il était le prince du renouveau jusque dans des domaines qui sembleraient lui être étrangers à priori , comme le journalisme .
Point n’est besoin de dire que là aussi , comme ailleurs , il aura été innovateur , pionnier et rassembleur tout naturellement.Presque une seconde nature chez Habib que de faire l’unanimité autour de lui .Et quelles irradiantes , sobres , dépouillées et contagieuses poussées de charisme et de charme s’exhalaient aussi de sa si modeste personne pourtant!.Malgré tout , il nous aura quitté tôt , très tôt , trop tôt , presque délibérément:plutôt que de se faner et de se flétrir comme les roses de ses amis et «potes» Ronsard et Malherbe , il aurait choisi de tirer sa révérence , emportant avec lui dans la tombe une virginité , une fraîcheur et une jouvence immaculées et éternelles .
Mais , il aura , avant de faire le «grand saut» pris la peine , à travers son oeuvre , de partager avec nous les secrets de son bonheur ici bas et leur mode d’emploi .A l’en croire le bonheur tiendrait à si peu de choses ,il suffirait de s’y mettre et d’y croire pour atteindre l’épanouissement presque à portée de main .Et pour tout cela et bien d’autres hauts faits patriotiques et précurseurs , Habib aura été un héros et un héraut .
Heureux donc qui comme Habib ne mourra jamais , ne vieillira jamais et ne se fanera jamais!Heureux qui comme Habib restera à jamais gravé dans les coeurs et imprimé à l’encre de Chine dans la mémoire collective de son peuple !
Heureux qui comme Habib aura eu raison des barrières impraticables du Temps et de l’Espace en s’en affranchissant pour savourer l’éternité de l’Immortalité !
Heureux qui comme Habib restera à jamais fièrement debout sans courber l’échine dans notre aride et infécond désert moral, politique et intellectuel , à l'image des pyramides de la Vallée des Rois d’Egypte ou des neiges éternelles du Toit du monde , l’Hymalaya!
Heureux qui comme Habib , heureux qui comme Habib , heureux qui comme Habib... !
(Mon condisciple et ami de randonnée studieuse du côté du Centre culturel francais Saint-Ex)
Il y a 8 ans , jour pour jour , nous quittait le regretté et Marhoum Habib Ould Mahfoudh décédé à Paris le 31 octobre 2001 en ce maussade et morne jour automnal comme pour faire geindre et gémir ,«les sanglots longs des violons de l’automne» de Verlaine.En fait , son «départ» n’aura pas que fait frémir de concert tous les violons voire les Stradivarius Parisiens seulement!Il aura aussi arraché à nos «R’bab» et «Nianioru» des complaintes poignantes poussées par tout un peuple unanimement éploré et plongé dans la douleur sans distingo voire sans discrimination aussi .
Pour une des rares fois dans notre pays , la douleur de la mort aura fait voler en éclat les barricades ethnico-tribales en lesquelles nos composantes nationales semblent se «complaire» et se confiner , faute de mieux , hélas!
De son vivant donc , comme après sa mort , Habib aura pareillement réussi le tour de force d’unir les coeurs saignés et éclatés de ses compatriotes !La Mauritanie plurielle accablée pleure et porte le deuil de son fils cosmopolite.
Comme qui dirait qu’il aurait fait don de sa vie et de sa mort à la Nation toute entière , comme d’autres feraient généreusement don de leur corps pour les progrès de la science afin que vive l’Humanité .Habib aura donc vécu et sera mort pour sa Mauritanie panachée qu’il aura aimée avec panache en la déclinant dans tous ses tons mais qui ne le lui aura rendu pourtant que trop chichement de son vivant déjà et qui se sera rachetée après sa mort en réalisant l’ampleur de sa perte.Sans doute pour expiation collective , sait-on jamais ?
De toutes façons , le héros qu’il aura été aura toujours fait peu de cas des honneurs et de l’argent ;tant il est vrai que la gloire des justes de son étoffe est toujours posthume car ils auront tout fait pour l’éviter de leur vivant , tout banalement .Habib , n’avait que faire de ces détails et fioritures , pure perte de temps , ce temps qui lui aura fait si défaut , hélas !En effet , Habib n’aura vécu à l’échelle de l’Histoire de son pays et de son peuple , que «l’espace d’un matin» comme les «roses» de Malherbe ou de Ronsard ces poètes de la Renaissance dont il pouvait déclamer de mémoire nombre de poèmes.
D’ailleurs , Habib était en soi un florilège de poésie et de prose , une véritable anthologie où les mots se heurtent , s’entrechoquent , se bousculent , se télescopent , se déforment ou se transforment , voire se mutilent sans jamais prendre une laideur ou une une ride !En véritable virtuose qu’il fut du néologisme ou plutôt du «mauritanisme» avec ses inénarrables , inimitables et indécrottables «Mauritanides».Il était le prince du renouveau jusque dans des domaines qui sembleraient lui être étrangers à priori , comme le journalisme .
Point n’est besoin de dire que là aussi , comme ailleurs , il aura été innovateur , pionnier et rassembleur tout naturellement.Presque une seconde nature chez Habib que de faire l’unanimité autour de lui .Et quelles irradiantes , sobres , dépouillées et contagieuses poussées de charisme et de charme s’exhalaient aussi de sa si modeste personne pourtant!.Malgré tout , il nous aura quitté tôt , très tôt , trop tôt , presque délibérément:plutôt que de se faner et de se flétrir comme les roses de ses amis et «potes» Ronsard et Malherbe , il aurait choisi de tirer sa révérence , emportant avec lui dans la tombe une virginité , une fraîcheur et une jouvence immaculées et éternelles .
Mais , il aura , avant de faire le «grand saut» pris la peine , à travers son oeuvre , de partager avec nous les secrets de son bonheur ici bas et leur mode d’emploi .A l’en croire le bonheur tiendrait à si peu de choses ,il suffirait de s’y mettre et d’y croire pour atteindre l’épanouissement presque à portée de main .Et pour tout cela et bien d’autres hauts faits patriotiques et précurseurs , Habib aura été un héros et un héraut .
Heureux donc qui comme Habib ne mourra jamais , ne vieillira jamais et ne se fanera jamais!Heureux qui comme Habib restera à jamais gravé dans les coeurs et imprimé à l’encre de Chine dans la mémoire collective de son peuple !
Heureux qui comme Habib aura eu raison des barrières impraticables du Temps et de l’Espace en s’en affranchissant pour savourer l’éternité de l’Immortalité !
Heureux qui comme Habib restera à jamais fièrement debout sans courber l’échine dans notre aride et infécond désert moral, politique et intellectuel , à l'image des pyramides de la Vallée des Rois d’Egypte ou des neiges éternelles du Toit du monde , l’Hymalaya!
Heureux qui comme Habib , heureux qui comme Habib , heureux qui comme Habib... !
Là haut , il doit sûrement se demander comme le poète Rutebeuf :
«Que sont mes amis devenus /Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés / Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés / L'amour est morte
Ce sont amis que vent me porte / Et il ventait devant ma porte
Les emporta »Dixit-Rutebeuf.
Et mon pays donc ?Ne s'empêcherait-il de s'inquiéter immanquablement.
Et moi , tout gêné et confus , je baisserais bien le regard , chercherais une pirouette pour esquiver sa question , me dérober à son insistance et me garderais strictement de lui chuchoter outre-tombe ce qu'il en serait vraiment du pays et de ses amis.
Juste pour ne pas troubler sa paix et son repos éternels!
Rahime Allah HabibEt moi , tout gêné et confus , je baisserais bien le regard , chercherais une pirouette pour esquiver sa question , me dérober à son insistance et me garderais strictement de lui chuchoter outre-tombe ce qu'il en serait vraiment du pays et de ses amis.
Juste pour ne pas troubler sa paix et son repos éternels!
NB : «R’bab» et «Nianioru»=Violon en Hassania et Pulâr.
2 commentaires:
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