samedi 24 octobre 2009

Le piège de l'ouverture aux éléphants: «un éléphant ça trompe énormément !»

Voici le titre original de cet article qui aura été effacé par les nazillons racistes pestiférés de Canal pour lui substituer le titre impropre et hors sujet suivant :"Suspension des publications du blog suite aux hackings hystériques des racistes de Canalh et tutti quanti!"
TITRE:Le piège de l'ouverture aux éléphants: «un éléphant ça trompe énormément !»
(«Un éléphant ça trompe énormément», une comédie française.)
LIENS : Soulemanguier Cridem Ocvidh Flamnet
Avomm Boolumbal

Ce billet ne préjuge en rien de mon opinion personnelle au sujet des dernières nominations survenues dans le cadre de ce qui aurait bien les allures d'une perche tendue à l'opposition par le nouveau pouvoir.Cela dit, il se profilerait voire se préciserait bien que le président Mohamed Ould Abdel Aziz entendrait amorcer une ouverture en direction de l'opposition.Rien que de très louable, habile et juste jusqu'ici car la Nation a besoin des concours de toutes les bonnes volontés de ses fils, majorité, opposition et société civile confondues.Parfait.
Mais par ailleurs, ouverture ne rimerait pas forcément avec moulin béant grand ouvert aux quatre vents des vétérans et autres éculés chevaux de retour de l'écurie de l'incurie.Soit, les caciques et oligarques que j'aime à regrouper sous l'appellation générique des «éléphants de la gabegie» ou pour rester dans l'air du temps:les Moufcidines.Il ne faudrait surtout pas que cette éventuelle ouverture soit l'occasion de succomber à la tentation de retourner à la case départ en reprenant les mêmes pour...recommencer.Sisyphe ployant sous le faix de son rocher n'aurait guère procédé autrement, incapable qu'il était de se soustraire à l'absurde de sa vie, cet éternel recommencement.De bas en haut et vice versa.Il est en effet accablant et lassant d'avoir à toujours supporter dans la promiscuité politique les désastreuses méthodes de gestion de ces éléphants qui reviennent invariablement comme le ressac d'une mer houleuse dégorgeant toutes sortes de rebuts inqualifiables
Et dans la foulée, je n'apprendrai rien au nouveau président en lui rappelant qu'il aura fait de la bonne gouvernance, de l'enracinement de la démocratie, du règlement du passif humanitaire, du principe de la sanction et de la récompense, entre autres nombreuses promesses électorales, ses chevaux de bataille.Presque son label, tellement son discours aura été nouveau et courageux politiquement car allant à contre-courant d'une certaine «bienpenseance séculaire bien ancrée (sic)», pudique circonlocution pour désigner la prévarication d'Etat . «Bienpenseance prise à revers» qui ne nourrirait pas son homme et tiendrait carrément du casse-cou électoral pour le candidat aux présidentielles qu'il aura été.Malgré tout, il aura réussi son pari en remportant au premier tour les élections présidentielles.Le message populaire que traduirait ce succès électoral irait presque de soi :le peuple meurtri par 3 décennies de gabegie et d'injustice a soif de changements.C'aura été très clair, net et précis.
Or en s'ouvrant éventuellement aux «éléphants de l'incurie» que d'aucuns croyaient à jamais remisés dans les placards de la lutte anticorruption, le président Ould Abdel Aziz risquerait de désillusionner prématurément beaucoup de monde, tant à l'intérieur du pays qu'à l'extérieur.Qu'il ne s'y méprenne surtout pas, le dialogue inclusif parrainé et préconisé par la CI au travers des laborieux «Accords de Dakar» n'aura jamais équivalu dans l'esprit de personne à la réintronisation en masse des Moufcidines multirécidivistes de l'ère Taya voire de celle plus brève de l'ex président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi.
Et puis, la CI n'est point dupe au sujet de ces éléphants traînant tous derrière eux d'assourdissantes casseroles aux sonorités bien connues des pays donateurs ainsi que des programmes pour la bonne gouvernance des organisations internationales.Je ne serais pas complet sans souligner les grincements de dents prévisibles dans les milieux humanitaires car de nombreux éléphants cumuleraient des ardoises pas qu'économiques seulement mais plus grave encore, humanitaires aussi !De quoi mettre nos argentiers internationaux et la société civile internationale sur les dents et les rendre encore plus circonspects et réticents à nos éventuelles sollicitations .Donc, en en ramenant une partie si négligeable soit-elle, on s'attacherait autant de boulets plombants dont on se serait bien passé.
D'ailleurs et pour prendre justement au mot l'ex général Mohamed Ould Abdel Aziz :n'avait-il pas lui même mis fin au régime de son prédécesseur sous le prétexte pas fallacieux du reste que ce dernier aurait eu recours immodérément aux prestations des «Roumouz el vessad» revenus en force au point d'avoir eu la main haute sur quasiment toutes les affaires du pays?Comme l'aura si bien dit le poète arabe: «Lâ tenhe an khoulighin we tâtiye bi methlihi, âroun aleyke idha ve'alte adhimou!» soit en français «ne récrimine pas un comportement pour finir par l'adopter toi même car ce faisant tu te rendrais coupable aussi!».
Bien évidemment qu'il y aurait toujours lieu de poursuivre cette ouverture toute démocratique et saine en ciblant toutefois des cadres de l'opposition plus jeunes, «clean» et surtout moins "faisandés" que ces pachydermes comme qui dirait tout droit sortis du Jurassic Park de Spielberg.Autrement dit, coopter des jeunes et des moins jeunes qui n'auraient été mêlés par le passé à la gestion des affaires publiques qu'à partir du promontoire du savoir-faire.Et ils seraient légions tant au sein de la majorité que de l'opposition.En effet, la technocratie n'exclue pas la politique;il serait parfaitement concevable d'allier les deux en étant à la fois technocrate et politique.C'est d'ailleurs la règle de mise quasiment dans les démocraties avancées.
En tout cas personnellement, et je ne m'en suis jamais caché pour l'avoir ouvertement écrit cet été déjà sur le site même du FNDD «For-Mauritania» et sur Cridem aussi :il est certaines mauvaises compagnies auxquelles je préférerais volontiers la sérénité et l'assurance de la solitude de mon exil Teuton .Et pour sûr que je ne serais pas le seul à penser ainsi au sein de notre peuple assoiffé de changements voire assoiffé et affamé tout court.Assez donc de donner dans l'absurde récurrent de Sisyphe en s'amarrant de nouveau à ces éléphants qui sont autant de lests chavirants et naufrageants.Enfin, un pays naufragé à remettre à flots comme le nôtre n'a vraiment pas besoin qu'on en rajoute.Oui, «un éléphant, ça trompe énormément !»./.
NB:«Un éléphant çà trompe énormément », comédie française réalisée par Yves Robert avec Jean Rochefort et Claude Brasseur.1976.

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