mardi 9 septembre 2008

Un an déjà : le hold-up éléctoral !

Un an déjà:le hold-up électoral!
(L’article de trop!)

(Celui que je regrette sincèrement d’avoir écrit vu l’homologie des arguments avancés par les frondeurs putschistes avec les miens ,développés plusieurs semaines plus tôt et l'évolution des évènements par la suite !Hélas !)

363 jours, un an déjà, l'heure du bilan a sonné! L'espoir n'aura même pas été permis au peuple mauritanien meurtri et endeuillé par trois décennies de tyranie. En effet, ce peuple aura tôt fait de se dégriser, le président qu'il s'est choisi, de justesse, s'étant révélé être l'otage très conciliant et amène de l'engeance néo-Tayiste que d'aucuns pensaient reléguée pour de bon dans les tréfonds des oubliettes.
Mais c'était compter sans les ressorts ambivalents et cyniques d'un pronunciamiento sur commandite commis par des colonels très "intéressés" et taillés de la même étoffe que les moloch néo-Tayistes qui, en se réincarnant, se sont faits une deuxième vie ou karma politiques.
Le stratagème par eux et les militaires concoctés est d'une simplicité désarmante qui laisse coi et perplexe. Il s'est agi de sortir par la petite porte et d'en suite débouler en furie et rangs compactes par la grande porte. Et de suite, ils se sont instinctivement agglutinés, en génération spontanée, autour de leur candidat apparenté à la présidence Mr
Sidioca en dépit de l'absence d'une filiation politique les liant à lui.Et ce dernier a aussi éprouvé la même aimantation vis-à-vis de cette"confrérie" dite indépendante qu'il vient à peine de découvrir. Force est de reconnaître qu'il n'a guère paru dépaysé en commerçant avec ce noviciat de la concussion.
Ses partisans ne pourront même pas arguer de la fallacieuse excuse pathologique du syndrome de Stockholm vu l'obséquiosité, l'empressement et la facilité qu'il a mis pour se faire cueillir comme un fruit mûr, des les premiers mois par les illusionnistes néo-Tayistes qu'il ne connaissait pourtant que de très sinistre réputation !
A mon avis, il ne fait guère de doute que le président Sidioca
s'est sciemment laissé enserrer dans le décors à tout jamais figé, planté par l'oligarchie fangeuse néoTayiste. Il l'a fait comme certains se laissent fondre dans leur communauté d'adoption. Ou, peut être, qui sait, comme d'autres se laissent mourir. Une euthanasie politique dont l'agonie s'étalerait sur quatre ans encore, oubliant que la mort n'est qu'un expédient, jamais une solution.
L’objectif avoué de ces chevaux ou plutôt canassons de retour n’est ni plus ni moins que la confiscation du processus démocratique et l’annihilation de l’État de droit incompatible par définition avec le stakhanovisme concussionnaire à la chaîne dont ils se veulent les zélotes ,les légitimes dépositaires et fidèles perpétuateurs.
Des lors ,il ne serait que logique qu’ils s’invitent au banquet surréaliste et hallucinant d’un pays exsangue et moribond par leurs oeuvres pour exercer leur «droit de cuissage incestueux» sur leur propre patrie.De scrupules moraux, ils n’en ont cure! S’acoquiner avec ces boulimiques des deniers publics reviendrait à prendre le chemin assuré de la géhenne contre celui plus gratifiant des réformes nécessaires pour relever le pays
.
Manifestement le président Sidioca semble avoir enfin trouvé son sinueux et hasardeux chemin de Damas, à défaut de trouver celui de la Mauritanie profonde assoiffée de changement ou tout simplement assoiffée et affamée. Et cela sans aucun état d’âme ou dilemme cornélien contrairement à ce que d’aucuns prétendent .
A voir l’allégresse et la célérité avec lesquelles il a choisi son camp ,on ne peut qu’admettre qu’il ne s’est pas embarrassé de fioritures , ne serait ce que pour sauver les apparences ou tout simplement la face.
L’article ci bas invoque à la décharge de
Sidioca son “embastillage” ,je rétorquerai que l’embastillé ne signe jamais sa lettre de cachet lui même ! Et puis ,au jour d’aujourd'hui ,Mr le président n’a toujours pas perdu son libre arbitre .Il lui est donc toujours loisible de faire amende honorable !Mais le veut-il seulement ? En politique,il n’y a guère de fatalité ,il n’y a que des choix assumés !

Par conséquent les arbitrages faits par le président sontchoisis et non imposés. Pire que celà , ils sont prémédités !
Et c’est justement ce caractère conspiratoire , planifié et concerté sur le dos de la volonté populaire qui est le plus révoltant et choquant ! Et il n’est pas sûr que le peuple accepte de se faire dépouiller et enfariner aussi facilement. Car après tout la SOUVERAINETÈ appartient au peuple!
Et comme pour tout engagement contractuel, se pose alors la question du droit à la dénonciation du contrat par l’une des parties en cas de non respect injustifié des termes de l’accord.
Or ,agissant comme il l’a fait, Mr le president n’ignore certainement pas qu’il commet un déni de democratie et que ce faisant il remet en cause, de lui même, les fondements de sa propre légitimité !
Je n’utiliserai pas l’euphémisme affadi et édulcoré de “graves manquements au devoir” pour enrober la qualification pénale d’un crime si grave que la décence et la pudeur m’empêchent de qualifier !Pour le moment en tout cas.

NB :le fin mot ou plutôt le mot de la FIN est lâché !
Mon prude et affable euphémisme d’alors désignait sans l’ombre d’un doute la HAUTE TRAHISON ,vous l’aurez tous aisément compris !)

Pour bien me faire comprendre, j,emprunterai une démarche syllogique pour démontrer comment le président Sidioca a de lui même saper le socle de sa légitimité que personne n’oserait contester, s’il ne s’était fourvoyé dans la cour des miracles néo-Tayiste.
Primo)la souveraineté appartient au peuple
et il en a démocratiquement investi le président Sidioca afin qu'il s,emploie à traduire dans les faits ses aspirations légitimes au changement, à la bonne gouvernance et à de meilleures conditions de vie.
Secundo) Or le président ,sans aucun cas de force majeure atténuant , a jeté son dévolu sur l’équipe néo-Tayiste impopulaire et de triste réputation délétère ,tyrannique et gabégique, justement “ousstée” par le peuple et l’armée.
Tertio)Conclusion:Donc le président et ses alliés du moment sont en train de commettre ou ont déjà commis une usurpation de souveraineté.Autrement dit un mépris “souverain” de la Souveraineté et de la Volonté populaires.( NB :Soit une HAUTE TRAHISON en clair !)
Cela étant clairement établi ,il reviendra au peuple ,à l’élite et à l’opposition non encore caporalisée d’en tirer les conclusions et surtout les actions subséquentes . Face à ce déni flagrant et offusquant de démocratie orchestré par une bande de zélateurs sans scrupules ,plus enclins à défendre leurs propres intérêts au détriment de l’intérêt général , le devoir de résistance s’impose en acte de civisme et de patriotisme incontournable afin de sauver la Nation en péril.
Fussions nous dans un État de droit , notre” parlement godillot” aurait destitué le président ,se serait auto-dissout et convoqué de nouvelles élections générales pour renouveler entièrement les pouvoirs exécutif et législatif !
(NB :Et c’est exactement ce que les frondeurs ou plutôt les « appelés du contingent » militaro-parlementaire ont essayé de faire avant le putsch !)

Faute d’une opposition crédible et courageuse ,il ne nous reste plus qu’à espérer que la rue ,les villes ,les villages ,les campements, les ksars, les Edebay …etc défassent ce qu’ils n’ont eu d’autres choix vraiment que de faire !Et celà dans le cadre des moyens constitutionnels de resistance et de désobeissance civiles qu'accorde “encore” la Constitution.
Demain ,je vous le dis ,il sera trop tard. La
Mauritanie ne survivra pas à deux PRDS , si tant est qu’elle survive jamais au premier !
Khalil balla gueye
ConsultantDüsseldorf
R .F Allemagne
www.cridem.org 24-03-08

Aucun commentaire: