vendredi 2 janvier 2009

La trame d’un règlement plausible de la crise.

La trame d’un règlement plausible de la crise.

i)Exposé des motifs :

Je n’ai jamais consenti à me prêter à l’exercice capricieux et imaginatif si prisé des soit-disant «accoucheurs de solutions de crise» toutes plus invraisemblables voire carrément fantaisistes, les unes que les autres souvent .Au risque de verser dans l’absurde ou l’impraticable, je vais m’y risquer cette fois ci à la suite d’une intervention qui m’aura échappée comme un raté sur un blog
http://canalh.blogspot.com/ quelques fois évoqué dans certains de mes articles dont notamment "De la dictature et du Spleen suicidaire Baudelairien".et bien d’autres encore…etc .Pour justifier que je me serais résigné à donner dans cet art de « chiromancie gitane » (legzâne), je vais donc m’imaginer « sommé et contraint » sous la menace écrasante des « armes et des milliards d’Aziz », d’inventer coûte que coûte, vaille que vaille un canevas de sortie de crise «crédible, admissible ou plus modestement encore, potable». Comme justement d’exigé de nos «délégués EGD enrégimentés » non pas pour plancher sur les issues politiques envisageables mais plutôt pour faire le lit à l’assurément impossible homologation d’un putsch d’un autre âge.Il y aurait fort à parier que je m’inclinerais bien à contrecoeur, les baïonnettes aux flancs !

Mieux vaudrait risquer d’enrichir le sottisier national, trop bien garni du reste, que de finir sous les bottes des « centurions surentraînés » du BASEP du général limogé!

Et voici donc, ce que «les armes au poing de nos soldats» m’auraient imposé de conseiller, en violant et exhumant brutalement le fond de mes pensées les plus ensevelies !Pour en arriver au sujet, rien qu’en prenant les pouls battant la chamade du pays et du peuple je préconiserais d’entrée de jeu un traitement collégial de ce tassement voire de ce krach anticonstitutionnel provoqué par un bien importun putsch .Manifestement, les ressorts intimes de l’intolérable et nuisible mauvaise passe dans laquelle dépérit notre démocratie naissante auraient indubitablement quelques rapports avec les modes d’allocation et d’exercice du pouvoir. Et je m’empresserai de souligner que je suis et demeure un indécrottable et résolu légaliste!

En effet, l’argument-massue des frondeurs n’était autre qu’ils se seraient sentis marginalisés par un président qui leur aurait préféré un autre segment minoritaire de sa majorité .A les en croire, leur acrimonie et leur désappointement furent si gros, au point de "provoquer et justifier un putsch" (sic)!Ajoutez à cela, le fait que le sponsor de tout ce « désordre organisé », le général limogé Aziz et le président Sidioca commençaient à se dévisager avec défiance voire hostilité dans l’exiguïté d’une présidence conçue pour un seul locataire élu .D’où l’impasse et le cul-de-sac !La suite, vous la connaissez, le 6 août et tout le bataclan !

Il va s’en dire, que faire reprendre à nos soldats les chemins de leurs cantonnements et aux parlementaires ceux du Parlement, requerrait désormais une certaine flexibilité, de l’indulgence voire un sens peu commun de l’accommodement avec une conjoncture et des circonstances pour le moins anticonstitutionnelles et d’exception dans une démocratie viable .Il en irait de la démocratie comme des espèces :leur survie et leurs facultés d’adaptation sont toujours proportionnellement liées .En somme, la démocratie Darwiniste! Une sortie de crise provisoire à base de collégialité semblerait l’unique soupape de sécurité pour éviter la radicalisation des positions avec à la clef l’implosion de notre rêve démocratique que nous aurons vécu comme une vision fugitive .Quitte pour ce faire à écorner rudement l’Etat de droit !Mais hélas, il va falloir bien s’y faire, s'y résigner compte tenu du raidissement des positions observable surtout au niveau de la junte .Il me semblerait bon de ne ménager aucun effort pour ne pas changer notre démocratie en repoussoir, à l’instar de nos écoles, nos hôpitaux et nos administrations .Il s’agira donc de rendre la démocratie attractive et désirable par le peuple en la montrant à l’œuvre culbutant et résolvant les imbroglios et autres obstacles censés insurmontables, comme la crise actuelle. En un mot, une démocratie vivante et capable de se remettre de ses déchirements et tourbillons .Ces démonstrations et preuves de vitalité, bien exécutées, ne feraient que renforcer l’attachement du peuple à « sa démocratie » de loin meilleure que toutes les menées populistes voire « people » souvent agitées par le HCE .Tant il est vrai que le meilleur gage de pérennité d’une démocratie ne serait rien moins que le peuple lui même, « demo ».

ii)La trame d’un règlement plausible de la crise.

1)Mettre sur pied un «super-gouvernement collégial» de 5 membres environ cooptés par les partis anti, pro-putschistes et la société civile pour 3 ans .A charge pour le Collège d’organiser des élections générales courant la 3ème année de son mandat qui en compterait 3!Le temps d’une transition bien civile et transparente, pas militaire!

2)Le président Sidioca serait ipso facto déclaré «Primus inter pares», privilège minimum que lui confère sa légitimité populaire, soit le «1èr parmi ses pairs» dudit Collège, en fait Président de droit de cette institution !Donc, Sidioca président du Collège.

3) Le général limogé Aziz en serait aussi membre de droit vice-PM chargé des affaires de défense, par exemple .Le pragmatisme même le justifierait et puis, il serait difficile et surtout pas réaliste de chercher à l’escamoter avec sa puissance de feu crachant, sa seule légitimité réduite à sa plus simple expression, pour tout dire!Mais enfin!

4) les 3 autres vice-PM et membres du Collège seraient à choisir parmi la coalition du FNDD, la nébuleuse pro-putschiste et la société civile...etc

5) Chaque membre du Collège ferait fonction de vice-premier Ministre en charge d’un secteur donné et superviserait plusieurs ministères spécialisés sous sa tutelle !Un peu comme le ministre d'Etat que fut Sidioca sous feu le président Daddah.La répartition des compétences des super-portefeuilles pourrait s’envisager suivant l’esquisse ci après :1)Défense nationale-2)Economie et finances- 3)Affaires intérieures, Justice- 4)Education et santé- 5)Affaires étrangères....etc La détermination et la définition des domaines de compétence serait à peaufiner ….etc

6) Les membres du Collège aspirant à briguer un poste électif (Présidence ou parlement…) devraient démissionner dans un délai à fixer par la loi .Ils seront remplacés par leurs suppléants.

7) Enfin, le collège proclame les résultats des élections générales, investit et installe le nouveau président et le nouveau parlement avant de s’auto-dissoudre.

Conclusion :Ce faisant, nous aurions accompli une originale, démocratique et surtout pas militaire transition donc dictatoriale et bien sûr viciée.Autant dire qu’avec la junte seule aux commandes, nous aurions fait du surplace indéfiniement voire pire, la régression démocratique assurée!Il serait aussi à souligner qu’une telle transition ou un tel prolongement collégial du mandat du président Sidioca sauverait la face à tous les protagonistes sans faire l’impasse aussi sur leur avenir politique .Ce dernier "détail" serait capital dans la balance !Notons aussi que l’exercice collégial du pouvoir occasionnerait une saine émulation au sein du Collège, aux retombées forcément positives, serait-il permis de croire .Ce serait également l’occasion, pour les éventuels candidats à la présidence membres du Collège de faire leurs preuves tout en faisant l’apprentissage de l’exercice du pouvoir permettant ainsi au citoyen Lambda de sélectionner le jour dit son « candidat » en connaissance de cause pour l'avoir vu à l’ouvrage.L’ambivalence, au sujet du statut du président du Collège, Sidioca, présenterait curieusement l’avantage de permettre à chacun des protagonistes de tirer les draps de son côté ! Soit en clair:

*les légalistes s’estimeraient satisfaits que le président Sidioca soit demeuré Président comme le réclamaient à cor et à cri avec eux, la CI aussi !*pour leur part, les putschistes se considéreraient tout aussi comblés d’avoir fait table rase du passé en confinant leur tête de Turc Sidioca dans un cadre collégial où il aurait perdu le leadership absolu .Les groupies putschistes d'Aziz seraient aussi très flattés de le voir caresser les cimes du pouvoir aux côtés d’un président élu, d’égal à égal ou presque, avec une légère mais « admissible » préséance « protocolaire » à mettre banalement sur le compte des aberrations de l’étiquette, diraient-ils sûrement !*AOD, "l'incandescent pressé" serait aux anges d’enfin siéger au sommet de l’exécutif croyant ainsi assouvir son appétence démesurée pour le pouvoir ainsi que son illusoire et impossible destin national à portée de main se bercerait-il!*les composantes nationales et les partis d’obédience négro-mauritanienne y verraient une conjoncture inespérée d’être enfin associées aux affaires du pays au plus haut niveau par le biais de la désignation immanquable d’un des leurs au fameux Collège !Occasion de peser de tout leur poids pour faire avancer certains dossiers notamment d’ordre humanitaire en instance voire relegués.*Les mêmes raisons d’emballement s’appliqueraient aussi aux Hartanis qui ne verraient point comment un des 5 ou plus sièges pourrait leur échapper ! *S’agissant de la myriade des autres partis, il irait de soit qu’ils se seront prononcés positivement dans l’un ou l’autre des 2 grands camps.

En, somme, si tout va bien selon mes prévisions :tout le monde il sera content, tout le monde il sera gentil, tout le monde il sera bon !Mais, la politique n’est pas une science exacte, hélas !Ce sera autant pour moi!

NB:Cette opinion n'engage que son auteur à l'instar de tout ce qui se sera publié sur ce blog du reste!En dépit de mon appartenance au Bureau de la Coordination FNDD, "Germany for Mauritania", mon activisme en dehors de ses structures formelles n'engage point la responsabilité du Front!Ceci donc ne réfléchirait qu'une opinion strictement personnelle!

NB:Vous aurez sûrement remarqué que tout au long du présent "canevas de sortie de crise", il n'aura pas été question de PM, pour la bonne raison que ses prérogatives éventuelles se seront diluées dans les compétences et attributions dévolues aux membres du Collège!

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