vendredi 1 mai 2009

Candidat-dictateur-cherche-«candidats-ni-pour-ni-contre-mais-AVEC»!

Pour organiser des élections fussent-elles contrefaites comme celles envisagées le 6 juin par le général limogé il faudrait necessairement plus d'un candidat-dictateur soit donc plusieurs.Et pour remporter ces mêmes élections, il serait tout aussi évident de l'avoir fait aux dépens de quelques candidats « triés sur le volet » et qui seraient donc du genre plutôt accommodant.Autant alors parler dans ce cas de « candidats-ni-pour-ni-contre-mais-AVEC ».Allez donc savoir la différence ou la nuance qu'il y aurait entre un «candidat-pour» et un «candidat-avec», moi j'y ai renoncé!Encore que...!

Et pour faire comme de vrai, comme des grands, il serait recommandable de panacher la composition éthnico-tribale du cocktail électoral factice: un soupçon d'arabo-berbère par ci, une bonne pincée de négro-mauritaniens par là et un zeste de Haratine pour agrémenter le tout.Agiter le cocktail avec force tapage et cynisme et hop servir « y'a bon » comme dans la fameuse pub raciste du cacao!C'en serait presque, soit dit en passant, à croire qu'Aziz ne se présenterait que contre les composantes noires de nos populations; auquel cas ce serait plutôt de mauvais augure pour les questions du passif humanitaire et de l'esclavage.En fait à cela il y aurait une explication plus prosaïque: pour ne pas se faire subtiliser une bonne partie du vote éthnico-tribal quasi censitaire, le candidat-dictateur se sera arrangé pour que tous les autres candidats d'obédience arabo-berbère et à importante assise tribale soient tout bonnement disqualifiés par le Conseil constitutionnel.

Cette institution est assurément toujours fort complaisante avec Aziz au point de lui avoir dégoté un «interimaire» au sens de l'ANPE locale en la personne de M'baré président malgré lui.Gagner une retraite de président en 6 semaines seulement et sans avoir jamais mis les pieds dans le bureau présidentiel qu'il croirait sûrement ovale comme celui de son congénère americain Obama, il n'y aurait que des saisonniers interimaires profis de la trempe de M'baré pour le réussir.Dans la vie comme à la roulette, il est de ces veinards tout de même!Même les boss débarqués de firmes en faillite de Wall Street n'auraient osé rêver d'un tel parachute doré en si peu de temps!

Faute de candidats crédibles issus de l'opposition démocratique, le candidat-dictateur aura tout bonnement décidé de se doter d'adversaires potiches taillés sur mesure comme HB Kane et Sghair par exemple.Mais il est un autre problème, pas insurmontable cependant, pour la bourse d'Aziz bien garnie en argent détourné de nos caisses vides: les «candidats-ni-pour-ni-contre-mais-Avec» auront beau se montrer de bonne volonté et "abordables" au sens commercial qu'ils n'en consentiraient pour autant d'aller s'époumonner sans contrepartie livrés aux quatre vents de nos torrides harmattan et simoun.Il faudrait donc bien plus qu'un voeu gratuit du général limogé mais plutôt de consistantes gratifications financières et autres pour les amener à affronter les intempéries estivales pour le compte de leur « rival » et boss Aziz.

Ce qui aura naturellement conduit le candidat-dictateur à financer et encadrer en sous-main les candidatures et campagnes éventuelles de ses «candidats-ni-pour-ni-contre-mais-Avec».Il faudrait bien admettre que côté blé, le général limogé n'a jamais eu vraiment de gros soucis à se faire, tout habitué à toujours casser la tirelire publique toute sa carrière durant.Presque une seconde nature chez lui!Par conséquent, nos «candidats-ni-pour-ni-contre-mais-Avec» seraient un peu comme ce gendre qui voudrait à la fois obtenir la main de sa dulcinée ainsi que la dot requise pour contracter le mariage.Pour faire de la figuration ce me semblerait bien un peu trop cher payé et les cachets consentis par le metteur en scène Aziz seraient excessifs et immotivés compte tenu des résultats escomptés des «candidats-ni-pour-ni-contre-mais-Avec».Surtout en sachant que l'effet «carneval électoral autoentretenu» crèverait l'oeil et n'échapperait déjà à aucun observateur objectif national voire étranger aussi.

Qu'à cela ne tienne, le candidat-dictateur tiendrait toujours à son vain agenda électoral unilatéral et semblerait s'entendre comme larrons en foire avec ses «candidats-ni-pour-ni-contre-mais-Avec».Je verrais bien certains candidats-potiches fredonner à la fin de cette farce électorale: « tout le monde il est bon, tout le monde il est gentil, tout le monde il est content »!A dire vrai, servir de faire-valoir à l'OPA sur la démocratie engagée par Aziz aura été au final la réelle affectation et raison d'être de leurs rôles dans ce lamentable et désolant cinoche électoral.Auront-ils, malgré tout, rempli leur contrat?Rien n'est moins sûr!

NB:A.N.P.E =Agence Nationale Pour l'Emploi en France.

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