mercredi 28 janvier 2009

Obama, l’Amérique et le Maghreb.









Khalil Balla Gueye

(Suite de l’article précédent)

En se référant au programme autour duquel se sera articulée la campagne électorale du candidat démocrate et actuel président des USA Mr Barack Obama il serait aisé de constater qu’il ne ressentirait aucune urgence à impliquer son armada diplomatique dans le traitement du nœud gordien litigieux que serait notre sous-région du Maghreb.Ce manque d’empressement ne devrait toutefois pas être pris pour de la négligence, il y aurait en fait plus urgent et préoccupant aux yeux de la nouvelle administration Obama comme le Moyen-orient, la lutte anti-terroriste, l’Irak et les dossiers nucléaires Iranien et Coréen etc…toutes priorités à même de prendre le pas sur un Maghreb où il n’y aurait pas encore le feu fort heureusement du reste pour nous .Et cela en dépit de l’épineuse question du Sahara occidental, du terrorisme Salafiste et du déficit démocratique endémique et chronique dans la sous-région .Notre pays, la Mauritanie est bien évidemment et malheureusement bien interpellée par les 3 problèmes précités !

Cela dit, qu’on n’aille surtout pas en conclure hâtivement qu’Obama et sa Secrétaire d’Etat Hillary Clinton tourneraient le dos ou rechigneraient à s’impliquer dans le traitement éventuel des litiges et confrontations minant la situation politique dans la sous-région Maghrébine.Pour sûr que les relations Mauritano-US qui connaissent des ratés déjà bien graves avant Obama en essuieraient de plus gros encore imputables à la non reconnaissance par Washington de l’Etat hors-la-loi que peine à imposer un général limogé voué à l’unisson aux gémonies par la terre entière !

Ce qui nous amènerait à nous interroger sur la participation en tant qu’observateur de notre pays aux prochains rounds de Manhasset 2009 qui devraient reprendre incessamment sous la houlette du démocrate Christopher Ross tout récemment désigné comme envoyé spécial des Nations-unies succédant ainsi à Peter Van Walsum qui aura organisé les 4 premières sessions desdites négociations .Il y aurait ainsi fort à parier que les prochaines joutes 2009 de Manhasset seraient les « bonnes » car les dernières résolutions du CS avaient insisté sur la nécessité d’aborder cette fois ci les négociations avec « réalisme et esprit de compromis » .

Conclusion ou interrogation :quelles seraient donc la portée et la validité du « bradage » prévisible que ne manquerait pas de faire la «diplomatie putschiste » d’un général limogé assurément trop accommodant et laxiste ?Accommodant, il le serait à n’en pas douter, ne serait-ce que pour tenter de s’attirer les bonnes grâces du Royaume Chérifien ce grand ami des USA qui ne font pas grand mystère non plus au sujet de leurs inclinations pour les thèses « autonomistes » Marocaines .Manifestement, le règlement éventuel de la question du Sahara occidental qui nous concerne au premier chef se ferait donc probablement sur le dos de nos intérêts vitaux bazardés par une junte opportuniste !

Il serait aussi à prévoir que le Royaume du Maroc, allié de toujours des USA dans la sous-région Maghrébine ait à partager ce « privilège du roi » (sic) avec son grand rival bien républicain que serait l’Algérie.Rivalité aiguisée, exacerbée et rendue possible par les colossales ressources en hydrocarbures Algériennes conjuguées avec ce qui semblerait bien être devenu un capital tout aussi inappréciable depuis les attentats du 11 septembre 2001 :sa connaissance et son expérience de la lutte anti-terroriste notamment contre les Salafistes du GSPC transmué en BAQMI (Branche Armée d’Al Qaida au Maghreb islamique) .



Deux arguments de poids cumulés par l’Algérie et qui ne sauraient laisser indifférent aucun président américain fut-il pas Bush comme le démocrate et peu belliqueux Obama, à l’en croire en tout cas.Ne surtout pas perdre de l’esprit que les intérêts géostratégiques et géopolitiques US seraient une constante invariable quelque soit le locataire du moment de la Maison blanche !Et contrairement à son prédécesseur, le nouveau président aura tôt fait d’afficher sa rupture avec l’unilatéralisme de Bush pour lui substituer une approche associant les Etats tiers parties aux conflits et litiges impliquant les USA, (Cf article précédent « Obama, l’Amérique, l’Afrique et la Mauritanie. »).D’où la fin envisageable de l’exclusivisme pro-Marocain US dans la sous-région du Maghreb .



A l’instar de notre pays, la Tunisie devrait rencontrer certaines démêlées avec un Obama très à cheval sur la démocratisation des Etats dans le monde et tout particulièrement en Afrique, ce continent auquel il serait lié presque ombilicalement tout président des Etats-Unis qu’il soit pourtant .Il ne serait alors guère surprenant qu’Obama nous serve plus solennellement qu’il ne l’a déjà fait pendant sa campagne électorale une version US du «discours Mitterandien de la Baule » question d’afficher ses propres principes d’abord et de damer le pion, pourquoi pas, aux Européens en Afrique, cette chasse gardée du vieux continent.L’entreprise serait d’autant plus faisable et aisée que l’Afrique, ici le Maghreb serait demandeur vis-à-vis d’une Amérique ne traînant pas derrière elle les mêmes « casseroles » et préjugés coloniaux encombrant ses alliés Européens.



Enfin, le retour en grâce de la Libye devrait se poursuivre en dépit de la versatilité et de l’imprévisibilité bien souvent « calculée » voire affectée et des frasques d’un colonel plutôt assagi depuis le règlement de l’affaire du Lockerbie et le retrait de son pays de la liste noire dressée par les USA des Etats ayant des accointances terroristes .

Au terme de cet essai, l’on pourrait affirmer que toutes ces supputations seraient toutefois sujettes au remarquable et invariable pragmatisme d’une Amérique qui, comme tous les Etats du monde du reste, n’aurait pas des amis mais rien que des intérêts ! Wait and see là aussi !

NB : Les thèses autonomistes Marocaines= Plan d’autonomie interne du Sahara dans le cadre de la souveraineté Marocaine.

Obama consacre sa première interview au monde musulman sur une chaine arabe



jeudi 22 janvier 2009

Obama, l’Amérique, l’Afrique et la Mauritanie.

serment-obama-investiture-constitution- L’investiture hier de Barak Hussein Obama comme 44èmeprésident des Etats-Unis d’Amérique aura été une émouvante concrétisation du « dream » de Martin Luther King et par delà, celui des nègres dans leur ensemble .Le président Obama aura cristallisé autour de sa personne toute une symbolique d’identification et de projection de la masse noire anonyme et aphone trop souvent et longtemps marginalisée, opprimée voire asservie jusque sur le continent noir même.L’investiture d’Obama aura été aussi l’apothéose d'une revanche sur l’Histoire des «cargaisons de bois d’ébène» déversées sans ménagement outre-atlantique pendant d’interminables siècles !Mais au-delà de la fierté légitime qu’en tireraient les africains surtout au sud du Sahara, n’y aurait-il pas des raisons aussi de remettre cette fierté dans la poche ? Douche froide ! Ne surtout pas perdre de l’esprit qu’Obama tout noir qu’il soit, n’en est pas pour autant africain !

A)Qu’attendre donc d’Obama pour l’Afrique ?

Pour cerner le champ des attentes et espérances soulevées par l’avènement d’Obama à la Maison blanche, il serait utile de passer en revue brièvement les réalisations de ces devanciers immédiats «présidents WASP» en l’occurrence B.Clinton et G.W Bush.

i)B.Clinton et l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) soit en français :Loi sur la croissance et les possibilité économiques en Afrique:Cette initiative américaine promue par B.Clinton en 2000 ouvre de façon dérogatoire le marché américain aux exportations des pays éligibles de l’Afrique au sud du Sahara avec franchise douanière et quantités illimitées.Notre pays éligible jusqu’avant le putsch du 06-08-08 ne l’est plus de nos jours pour défaut de bonne gouvernance politique et économique .Il en a été donc tout banalement exclu !ii)G.W.Bush et le Millenium Challenge Account (MCA) :En instituant ce nouvel outil de coopération, Bush aura fait œuvre novatrice en réformant et bouleversant profondément les procédés et méthodes de l’aide publique au développement américaine .Notre pays jugé éligible au MCA quelques mois seulement après l’avènement du régime démocratique issu des élections d’avril 2007 aura été disqualifié juste après le putsch par les autorité US pilotant cet ambitieux programme d’aide publique américaine au développement.Cette exclusion nous aura fait perdre 25 millions d’usd décaissables en octobre 2008 et une enveloppe globale de 400 millions d’usd correspondant a la dotation MCA-Mauritanie .Soit le faramineux montant de 425 millions d’usd partis en fumée par la faute de l’irresponsabilité et la légèreté du putsch entrepris par le général limogé!D’aucuns estiment du reste que notre double exclusion de l’AGOA de B.Clinton et du MCA de G.W.Bush serait la première balise d’une série de sanctions et de pressions américaines en vue de faire échec à la dictature et pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel .

iii)La lutte contre la pandémie du VIH le Sida en Afrique subsaharienne aura été également une priorité pour les deux ex présidents US Clinton et Bush qui s’y seront énergiquement investis.iiii)Marge de manœuvre et centres d’intérêt éventuels d’Obama en Afrique.Les valeurs démocratiques, la stigmatisation de la corruption et de la dictature auront été des thèmes récurrents du programme politique du candidat Obama .Il serait donc à attendre de lui qu’il soit plus intransigeant et moins tolérant avec les autocraties . A la différence d’un Bush plutôt permissif avec les dictatures s’étant montrées coopératives dans le cadre de sa croisade anti-terroriste dite « War on Terror ».Par conséquent, l’argument fétiche et sésame de la collaboration anti-terroriste ayant fait le bonheur de nombre de dictateurs émules du général limogé ne tiendrait plus la route avec Obama .De quoi couper l’herbe sous ses pieds, lui qui aurait caressé l’espoir de monnayer la toujours très «mystérieuse tuerie de Tourine» et plus globalement encore la menace terroriste Salafiste contre une reconnaissance tacite fusse-t-elle de son régime putschiste à l’instar de la dictature de Musharaf au Pakistan à la suite des attentats du 11 septembre 2001.

Obama le démocrate rigoriste le sera bien évidemment envers l’Afrique, la terre de ses ancêtres, il serait donc à prévoir qu’il s’engage à fond dans la promotion de la démocratie et du commerce équitable .Il le ferait en s’appuyant sur les outils de coopération préexistants AGOA et MCA mis en place par ses devanciers, comme moyens de pression économiques voués à la démocratie et la bonne gouvernance .Mais là aussi, il y aurait lieu de ne pas pavoiser trop tôt pour les exportations africaines, agricoles notamment aux USA :Obama aurait plus à cœur de défendre et protéger ses agriculteurs au grand désarroi de la filière ruinée africaine du coton par exemple et de bien d’autres encore.

Comme il n’a eu de cesse de le promettre tout au long de sa campagne présidentielle, il serait permis d'envisager qu’Obama mettrait en œuvre dans les meilleurs délais possibles son ambitieux programme de 50milliards d’usd consacrés à la lutte contre le Sida en Afrique surtout subsaharienne dont notre pays bien évidemment .A moins que la dictature ne trouve encore une fois le moyen de nous en priver comme ce fut le cas avec les centaines de millions d'usd de l’AGOA et du Millénium Chalenge !En matière de politique étrangère, pour sûr qu’Obama romprait avec l’unilatéralisme sans-gêne et désobligeant de l’ultraconservateur Bush pour lui substituer une approche plus multilatérale ce qui ne manquerait point d’avoir des incidences certaines sur les règlements de plusieurs conflits en Afrique dont, plus près de nous, celui du Sahara occidental, les conflits dans la région des Grands-Lacs ainsi que celui du Darfour .Pas si loin de nous aussi, au Proche-orient, il ne serait pas à exclure que le président Barack Hussein Obama suscite plus d’empathie au sein du monde arabo-islamique que ses devanciers, en raison tout banalement de ses origines et de ses prénoms (sic), ce qui ne serait pas sans faciliter la recherche d’une solution et d’une paix durable dans cette partie du monde.

B)Obama est certes noir mais pas africain :bémol donc aux aspirations éventuellement excessives du continent noir !

Passées les effusions, il faudrait que les africains aient conscience d’une évidence toute simple : le président Obama a été élu pour et par les américains !Par conséquent défendre les intérêts des USA serait son job à plein temps .Et, au risque d’en étonner plus d’un, il n’est pas sûr qu’Obama doive son élection à une évolution des mœurs politiques américaines, en fait il n’aurait été que «l’instrument noir de blanchiment d’une Amérique» à l’image de marque décolorée par 8 ans de pouvoir de l’administration du président US le plus impopulaire du 20ème siècle probablement, Bush.En fait, l’élection d’Obama l’afro-américain s’inscrirait dans la droite ligne du pragmatisme politique et économique surtout d’une Amérique en pleine dépression qui voudrait mieux se vendre quitte à se choisir un support publicitaire porteur, rempli de symboles et de charges émotionnelles comme mon congénère l'afro-américain Obama et cela pour mieux asseoir son hégémonie sous d’autres traits et surtout d’autres pigments .L’on peut donc conjecturer que sa marge de manœuvre pour innover serait plutôt étroite en raison des lobbies enracinés et inexpugnables de la Maison blanche et du Congrès .Surtout que ces lobbies qui ont consenti des centaines de millions d’usd pour sa campagne, des montants record, ne se distingueraient guère par l’absence de tout afro-pessimisme .La plupart d’entre eux ne verraient en l’Afrique que des occasions de faire du business en or ou d’accorder des financements à des taux usuriers .

Conclusion :

Même si l’élection d’Obama à la présidence des Etats-Unis aura permis aux noirs de la Diaspora et du continent de fredonner à l'unisson le fameux tube du «Soul brother Nr1» James Brown, « I ‘m black and I’m proud » il y aurait lieu d’observer une certaine circonspection pour se prémunir des grosses déceptions contingentes.Encore que, tout porterait à croire qu’Obama l’afro-américain serait plus à même d’humer et d’appréhender une Afrique qu’il aurait dans les veines .Wait and see!

vendredi 16 janvier 2009

G.W Bush tire…sa révérence.

photo_0302_459_306_21184 Le 43ème président des Etats-Unis Georges Walker Bush aura fait ce matin son discours d’adieu par lequel il a eu la crânerie et la frime de défendre « son bilan»!L’Amérique et les américains qui ont eu le stoïcisme et la déveine de le « subir » pendant 8 ans n’auraient eu, eux, qu’une seule hâte :oublier et inhumer au plus vite le «nightmare Bush» pour ouvrir une nouvelle page avec son successeur afro-américain Barack Hussein Obama .Le reste du monde qui aura eu aussi beaucoup à pâtir sinon plus encore des décisions aventureuses et à l’emporte-pièce de «Walker Texas Ranger» partage les mêmes trépidation et impatience de le voir rejoindre son ranch Texan, loin, très loin de cette « Maison blanche » dont il aura défraîchi la couleur pour lui imprimer un ton livide, sinistre voire très inquiétant et angoissant à force d'impairs dramatiques et bien souvent tragiques et lourds de conséquences !

G W Bush accède au pouvoir le 20 janvier 2001 succédant ainsi à Bill Clinton qui lui fait l’inappréciable legs d’une Amérique à l’économie florissante et à l’image de marque presque réhabilitée en dépit de certains accès d'anti-américanisme divers, chronique presque endémique et incompressible résonnant aux quatre coins de la terre .Le président le plus impopulaire de l’histoire des USA ne trouve guère mieux que d’embourber illico presto son pays dans divers guêpiers en déclenchant deux guerres iniques, puis de plonger son économie dans une profonde récession la crise des «subprimes» aidant et enfin de laisser une ardoise salée de plus de 1000 milliards de dollars de déficit budgétaire .Cà, il faudrait vraiment le faire et surtout le réussir comme le président Bush !

Les deux mandats de Bush auront connu une expansion exponentielle de l’anti-américanisme provoquée pour bonne partie par l’inimitié voire l’aversion associées à l’image de ce président qui aurait le curieux et peu commun don de faire l’unanimité autour de sa réprobation voire sa haine parmi bon nombre de peuples et de nations .A telle enseigne, qu’affirmer que Bush aura été une «calamité mondiale» comme certaines intempéries ou pandémies serait en passe de devenir un pléonasme ou une litote .

L’incident de la paire de sandales que lui a jetées le fameux reporter Irakien à quelques semaines de la fin de son mandat exprime fort bien toute l’exaspération et la rancœur qu’éprouverait le monde arabo-islamique à l’encontre de ce «crusader» d’un autre âge et continent !La revanche outre-tombe de Saddam dont la statue caillassée à coups de pierres et de…chaussures avant d’être déboulonnée aura fait le tour du monde en 2003.Son abusive et injustifiée invasion de l’Irak laisserait presque croire que Bush le fils aurait voulu finir le job inachevé commencé par Bush sénior son ex-président de pater qui n’avait pas cru bon de pousser outre mesure l’opération «Desert storm» pour renverser le régime Baathiste de Saddam Hussein en 1990-91 .

Insolites et troublants que seraient ses sentiments filiaux pouvant conduire le président de la nation la plus puissante du monde à agir avec autant de légèreté et d’inconscience !Surtout qu’il y va de la vie de dizaines de millions de personnes et d’implications politico-stratégiques inextricables sans compter le «choc culturelo-religieux» d’une si hasardeuse incursion !Cette bourde , cette gaffe, même vue sous l’angle de sa propre logique de croisé contre le terrorisme paraîtrait encore plus absurde :elle l’aura tout simplement détourné de son verbeux couplet récurrent et son cheval de bataille préféré soit sa sacro-sainte «War on Terror» au grand ravissement d’une Al Qaeda aux anges de le voir s’ensabler en Irak, desserrant de ce fait même l’étau autour de l’organisation en Afghanistan, au Pakistan voire au Maghreb arabe, chez nous .

Obama, l’heureux ou malheureux successeur de Bush, on ne saurait trop plus, devrait à n’en pas douter, perdre un temps fou rien qu’en jouant au «fireman» pour éteindre et circonscrire les foyers d’incendies allumés par le pyromane Bush .Pendant ce temps là, Bush ira pénard et penaud, les mains dans les poches de son «blue jean» se la couler douce dans son ranch .Il faudrait toutefois bien admettre que ce quidam serait d’une bien bonne extraction :WASP (soit,White Anglo-Saxon Protestant !).Se serait-il agi d’un Hutu, d’un Yougoslave serbe, d’un Cambodgien, d’un Congolais, d’un Libérien, voire d’un Allemand (Nuremberg 1945-46) il aurait fini sa «paisible retraite» dans quelque obscure geôle d’un TPI, celles de La Haye, sait-on jamais .Mais G W Bush le 43ème président des Etats-unis est bel et bien né dans le bon pays, l’Amérique de l’impossible!

Et en attendant que le Texan aille s’éclater au rodéo dans 4 jours, Gaza et les Palestiniens Gazaouites croulent sous les bombes, le tout sous les regards compassés du 43ème et du 44ème!Il faudrait bien se rendre à l’évidence :les présidents Américains se suivent et se ressemblent du 1èr G.Washington au dernier et 44ème B.H Obama l'afro-américain.Nonobstant leur couleur, profession religieuse voire allégeance idéologique même!"Blanc bonnet, bonnet blanc" !

NB:Walker Texas Ranger =Serie américaine dont le personnage principal est interprété par Chuck Norris

http://de.youtube.com/watch?v=dlfhoU66s4Y

WE WILL NOT GO DOWN (Song for Gaza)


(Composed by Michael Heart)

Copyright 2009



A blinding flash of white light

Lit up the sky over Gaza tonight

People running for cover

Not knowing whether they’re dead or alive



They came with their tanks and their planes

With ravaging fiery flames

And nothing remains

Just a voice rising up in the smoky haze



We will not go down

In the night, without a fight

You can burn up our mosques and our homes and our schools

But our spirit will never die

We will not go down

In Gaza tonight



Women and children alike

Murdered and massacred night after night

While the so-called leaders of countries afar

Debated on who’s wrong or right



But their powerless words were in vain

And the bombs fell down like acid rain

But through the tears and the blood and the pain

You can still hear that voice through the smoky haze



We will not go down

In the night, without a fight

You can burn up our mosques and our homes and our schools

But our spirit will never die

We will not go down

In Gaza tonight

lundi 12 janvier 2009

De mal en pis :du putsch au hold-up électoral!

Ulysse devant Scylla et Charybde

(«tomber de Charybde en Scylla»)

image La trame d’un hold-up électoral annoncé.

Pour mettre en œuvre le plan d’une assurément impraticable et fantaisiste homologation de son putsch le général limogé aura édicté l’organisation hâtive de «journées dites de concertations».De concertations il n’en fut point, il se sera agi banalement de servir la sérénade à un Aziz improvisé chef d’orchestre officiant dans les coulisses desdites « assises » en tirant les ficelles ou en jouant au souffleur.Il semblerait n’en attendre pas moins qu’une légitimation à brève échéance de son usurpation de pouvoir commise au préjudice de la démocratie et du président légitime Mr Sidioca .Il ressort nettement de ce faux-semblant dont le casting et la trame auront été de la main de la junte pour la junte que des « élections » dites "présidentielles" seraient envisagées pour valider le putsch en consacrant "président élu" son auteur soit le général limogé.A en juger par le panel de ses proches conseillers, éminences grises et « tutti quanti » il ne serait donc que trop prévisible qu'Aziz se radicalise rigidement sur toute la ligne en prêtant oreille à certains «adulateurs dogmatiques» de la force brute au service de la tyrannie sans insister sur ses propres prédispositions autocratiques .Curieusement, il est certains politiciens dans son entourage immédiat qui ne concevraient la politique que doublée d’autoritarisme et le général limogé quoique bien doté déjà en l’occurrence s’est entouré de surcroît d’un essaim de «faiseurs de dictateurs qualifiés et pour certains passionnés jusqu’à l’exaltation».Presque des mystiques de l’absolutisme, s’aviserait-on d’avancer, qui ne jaugeraient la valeur d’un homme politique qu’à l’aune exclusive de la robustesse de sa poigne de fer et de sa mainmise sur le pouvoir et le peuple .A en croire ces « dictator makers , le respect de la volonté populaire importerait peu pour qui saurait s’en passer en s’imposant par la force de la falsification ou par la force tout court!

Compte tenu de ce qui précède il y aurait donc fort à parier que la poigne déjà bien d’acier trempé du chef de la junte irait crescendo, de plus en plus puissante et oppressante !Il ne serait donc à craindre qu'à très brève échéance, avant la date butoir suggérée par la mascarade des EGD, que les prétendues « bonnes dispositions au dialogue » affichées par le général limogé ne s'évanouissent progressivement comme beurre au soleil pour aboutir à une impasse ultime de «non-conversation» avec tous ceux qui ne se soumettraient pas ou plus aux desiderata unilatéralement et verticalement imposés par la junte et son chef!Ceci ne serait guère spécifique à « notre dictature » qui, à l’image des mauvaises herbes , phagocyterait tout alentour :les totalitarismes seraient donc de véritables « machines à faire le vide » dans leur milieu d’incrustation .Une lapalissade !Il y aurait donc forcément dictature dès lors qu’un pouvoir civil ou militaire ne tolérerait aucune opinion contraire ou simplement différente de la sienne .Les autocraties, c’est bien connu, s’accommodent mal de la contradiction et des contrepoids si négligeables fussent-ils .Comme AOD, le RFD, et bien d’autres encore viennent de l’apprendre sur le tard et à leurs dépens du reste, hélas pour eux .Et la dégringolade des revirements opérés par les floués et désabusés de la dictature n’en est pas qu’à ses débuts et ne devrait pas cesser de si tôt .En se radicalisant comme de prévisible pour avoir suivi les exhortations de sa kyrielle de « Raspoutine » aux idéologies sombres et de mauvaise augure, le chef de la junte n'aurait plus d'autres choix vraiment que d'imposer sa volonté au peuple .Comme de prescrit encore une fois par son cénacle et lui-même du reste! « Sâbeg ew jâber ederbeye » « déjà prompt et devant en plus dévaler une pente » !Une simple démonstration logique et arithmétique suffirait à établir avec certitude que le « carnaval électoral » envisagé serait criblé de travers et de travestissements de nature à ôter toute crédibilité à la votation .En effet, serait-il concevable que les 47% du RFD et les 53% de Sidioca leur fassent faux bond en bloc pour rejoindre massivement un dictateur qui ne se sera même pas accordé le temps de faire campagne avec « ses » ou plutôt nos milliards pour prouver qu’il serait bien « le petit père populiste du peuple» comme aimait Staline son devancier à se faire appeler par la propagande Soviétique? Bien sûr que non !La seule façon de réussir cette gageure insensée serait de réaliser le tour de force impensable de gagner l’adhésion et les soutiens illusoires du FNDD et de certains autres partis et coalitions anti-putschistes dont pourquoi pas le RFD qui commence à réaliser tardivement l’ampleur de la mystification !Et, je verrais mal toutes les formations politiques précitées adouber les lubies électorales du chef de la junte.

L’impossible blanchiment d’un putsch.

Par conséquent, la seule possibilité de contourner ces «contraintes statistiques» serait banalement d'organiser une mascarade d'élections dont la recette universelle n’est méconnue d’aucune «dictature qui se respecte» !Et manifestement, le général limogé aurait choisi l'option unilatérale, radicale et sans appel avec son immanquable corollaire consistant à «trafiquer au besoin » les élections et le « besoin » sera vraiment criant .Rien que le délai très court de moins de 5 mois « suggéré » par les EGD, en fait soufflé par Aziz, le corroborerait amplement .Un candidat comme le général limogé ayant à l’esprit de jouer vraiment franc en se présentant à une « élection présidentielle dite ouverte et plurielle » prendrait bien soin de se donner le temps de se faire connaître du peuple !Comment pourrait-on prétendre convaincre tout un peuple de voter pour soi en un temps aussi court surtout qu’il y aurait des citoyens à l’intérieur du pays qui ignoreraient jusqu’à son nom? Réponse :un candidat si mal préparé malgré la profusion des moyens à sa disposition n’aurait donc qu’une seule obsession et ne s'embarrasserait guère de fioritures pour accomplir la «formalité au plus vite et qu'on en parle plus»!Manifestement le chef de la junte n’en aurait cure du vote populaire, les chefs de bureau auraient ainsi plus de cote à ses yeux que l’électorat .Sa déjà bien préméditée campagne électorale se réduirait pour sûr à cette intimation aux responsables des bureaux de vote : «What you put in (dans l’urne) is what you get » !Le bourrage des urnes en clair !
Conclusion:Les laudatifs qui font croire au général limogé qu’il serait capable de se forger par les urnes une « légitimité abrogeant ou invalidant la légitimité populaire du président Sidioca » se trompent lourdement !Cette irréalisable et irréaliste légitimation par le vote populaire ne serait tout simplement pas possible arithmétiquement sans le concours actif et volontaire du FNDD et de nombre d’autres partis victimes de la « machine à faire le vide».Sans même invoquer l’aspect anticonstitutionnel viciant ces élections forcément viciées à la base .Et je verrais mal le FNDD et les autres partis de la mouvance anti-putschiste élargie donner pour consigne de voter Aziz.Au terme de ce raisonnement l’on pourrait avancer 2 certitudes:

1)Le chef de la junte Aziz compte bien aller jusqu'au bout de sa logique putschiste en rééditant indéfiniment le « putsch permanent » jusqu'à la fin de l'engrenage du processus d’usurpation. Lorsqu’on a osé faire un putsch contre toute une démocratie les armes à la main, on ne rechignerait point à prendre d'assaut des « urnes désarmées et à l’abandon », pas besoin de Kalach pour soudoyer un chef de bureau de vote transi de peur et facilement intimidable voire trivialement affriandable!2) Par l’organisation presque certaine et dans de courts délais « d’élections dites présidentielles» le HCE se proposerait en fait de faire du « blanchiment de putsch » comme d'autres feraient du blanchiment d'argent !Et cela en « fractionnant » son maxi-putsch en autant de «mini-putschs régionaux sur les urnes» pour recycler et « blanchir » le « putsch entier » d’origine .Mais cette diversion élémentaire est si patente pour ne tromper personne, surtout pas une CI très à cheval sur les principes et les formes aussi. Autant alors se persuader que les milliards blanchis par les Maffias Italo-américaine, russe, japonaise ou chinoise par le biais du système bancaire off shore auraient de ce fait seul perdu, comme par enchantement, leur caractère délictueux voire criminel!

Il en irait de même de la machination manigancée par la dictature :on ne répare pas une méga-usurpation en la maquillant des atours «de "dérisoires et anodins" hold-ups électoraux » quitte à recomposer le putsch à l'identique après.Retour donc à la case départ et ce serait bien ce que l'on appellerait un marché de dupe !Aucun ingénu n'y croirait!

jeudi 8 janvier 2009

Une «diplomatie-manchot»pour une dictature à vau-l’eau!

imageLa diplomatie putschiste des «Techniciens de surface»

( Euphémisme :Technicien de surface= Balayeur)

Que ne furent mon choc et mon désappointement en parcourant la liste des récentes affectations et promotions « commises » par le cousin et MAEC du général limogé à la faveur d’un mouvement du personnel diplomatique et consulaire ! Le caractère clientéliste et surtout pas « diplomatique » du tout desdites mesures ferait couler toutes les bielles des fameux « pistons » si démagogiquement et bruyamment stigmatisés par une junte « ayant à cœur de rompre avec le passé », à l’en croire.D’ailleurs aucun passé ni passif récents ou anciens n’auraient si ostentatoirement donné dans d’aussi éclatants et primaires favoritisme et népotisme !

Comme qui dirait que le nouveau « chef de la diplomatie putschiste » aurait ratissé les rues de la capitale pour nommer et promouvoir au « hasard l’homme de la rue » tout en se gardant bien d’inclure les fonctionnaires du corps diplomatique dans son fantaisiste, arbitraire et abusif accès immotivé de libéralités .A en croire les spécialités et qualités des "heureux promus et affectés ":il vaudrait mieux désormais pour la carrière diplomatique exhiber un pedigree de « Technicien de surface » (balayeur) ou celui de « Préposé au gardiennage »(planton) que celui de diplomate de carrière rompu et blanchi sous le harnais du volume de travail subtil et ingrat à la centrale .Il n’y en aurait donc que pour la rue et rien « intra muros » !

Cette certitude n’aura même pas épargné notre diplomate Nr1en herbe qui n’aura dû lui aussi son job de MAEC putschiste qu’à son cousinage avec le général limogé, entre autres .En somme, comme de mise avec la junte, les « mérites contingents de la naissance » auront supplanté les statuts régissant la carrière des fonctionnaires et agents de l’Etat, y compris les diplomates de carrière .D’être catapulté « chef d’une diplomatie putschiste » allant à vau-l’eau et clouée au sol faute banalement de visas, notre top diplomate se croirait tout permis pour tuer l’ennui à terre à coups de fournées entières de novices profanes qui prendraient une note verbale pour un enregistrement oral!En fait elle n’a de verbal que l’épithète, il s’agit du modèle universel de correspondance diplomatique standard et bien écrite, noir sur blanc!

Je soupçonne déjà qu'il serait plutôt difficile voire impraticable que le chef de la « diplomatie putschiste» puisse s’acquitter convenablement de sa mission même si au prix de force autosuggestions et de pincements il se sera convaincu au final de prendre au sérieux son impossible et absurde pari consistant à convaincre la CI du fait que « la dictature et la tyrannie seraient des fatalités séculaires en Mauritanie et qu’il va falloir bien vivre et faire avec».D’autant plus irréalisable sera sa tâche que les idées soufflées par son « brainstorming de techniciens de surface» se "balaieraient" (sic) aisément d’un revers de main faute de pertinence et de rationalité tout banalement.Le "manche à balai et les lumières " n’ont jamais fait bon ménage même dans les plus insolites histoires de croquemitaines pour enfants, c'est bien connu !

Toutefois, je concéderais volontiers au chef de la « diplomatie putschiste » que nombre de nos missions diplomatiques et consulaires seraient aussi crasseuses et repoussantes que les «écuries d’Augias» encrassées par 30 ans de fumier selon la mythologie .Mais, tout de même, il ne faudrait pas trop en faire, y aller mollo avec le dos du « manche à balai » sans compter le risque de « chevauchement de compétences avec les agents locaux » tout aussi bons sinon meilleurs « techniciens de surface» .Par ailleurs, au vu des aptitudes délatrices de certains judas et « donneurs », de ma propre connaissance, il ne serait à craindre que nos missions diplomatiques et consulaires ne se «rectifient» en se transfigurant en autant d’officines hideuses de policiers en costume cravate !

La « diplomatie-manchot » putschiste

Jusque là, je n’en serais pas encore venu au plus difficile !Penchons nous donc un instant sur l’ardu problème des visas délivrés avec une parcimonie tenant carrément du « rationnement» évocateur de l’embargo par les chancelleries étrangères aux représentants de la junte, y compris et surtout au «chef de la diplomatie putschiste» et certains diplomates de haut rang.Défaut de visas restreignant sérieusement la mobilité de notre « diplomatie putschiste » et ruinant le restant de ses déjà trop minces chances de succès .Toutes choses étant égales par ailleurs, ce serait comme une armada navale mise en cale sèche faute de pouvoir prendre la mer .N’a pas le pied marin ou aérien qui veut, encore faudrait-il avoir la crédibilité et les autorisations de séjour requises !

Voyager, rencontrer l’autre et échanger les vues seraient les conditions minimales pour animer une diplomatie digne de ce nom, le reste s’appellerait la «diplomatie du surplace» ou au mieux la «diplomatie-manchot», du nom de cet oiseau polaire qui ne sait toujours pas voler à cause de ses ailes lilliputiennes!Nouvelle trouvaille d’une dictature transie et exclue des grands forums diplomatiques internationaux qui comptent .Rembarrée donc des valses du concert international, notre putschiste de diplomatie en serait réduite à faire de la musique militaire dans la promiscuité tutélaire d’une dictature figée .Une diplomatie du service minimum comme à l'hôpital ou à la gare, les jours de grève !

Comme de normal et partout au monde, la junte se sera reposée avec une assurance excessive sur son « fer de lance diplomatique » pour bricoler et rafistoler les ravages occasionnés par les 400 coups de la soldatesque .Mais moi, je vois déjà les conseillers du général limogé accrochés au téléphone faute de visa, s’échinant à rattraper et «rectifier» les bourdes et bêtises commises par les « techniciens de surface » et autres « préposés au gardiennage » ayant littéralement pris possession de nos missions diplomatiques et consulaires !Elles aussi, auront été « rectifiées» pour les besoins de la cause, bonjour la déchéance !Quitte à vider les conseillers mal à l'aise avec les "manches à balai" pour leur substituer des "diplomates chevauchant le manche à balai fétiche" de la dictature, comme un collègue récemment.Et, je m’y connais humblement, à mes dépens du reste!

NB:Dans les histoires de croquemitaines pour enfants:les "sorcières" sont invariablement représentées "chevauchant un manche à balai"!En tout cas, c'est le souvenir que j'en garde depuis mes toutes premières lectures.

vendredi 2 janvier 2009

La trame d’un règlement plausible de la crise.

La trame d’un règlement plausible de la crise.

i)Exposé des motifs :

Je n’ai jamais consenti à me prêter à l’exercice capricieux et imaginatif si prisé des soit-disant «accoucheurs de solutions de crise» toutes plus invraisemblables voire carrément fantaisistes, les unes que les autres souvent .Au risque de verser dans l’absurde ou l’impraticable, je vais m’y risquer cette fois ci à la suite d’une intervention qui m’aura échappée comme un raté sur un blog
http://canalh.blogspot.com/ quelques fois évoqué dans certains de mes articles dont notamment "De la dictature et du Spleen suicidaire Baudelairien".et bien d’autres encore…etc .Pour justifier que je me serais résigné à donner dans cet art de « chiromancie gitane » (legzâne), je vais donc m’imaginer « sommé et contraint » sous la menace écrasante des « armes et des milliards d’Aziz », d’inventer coûte que coûte, vaille que vaille un canevas de sortie de crise «crédible, admissible ou plus modestement encore, potable». Comme justement d’exigé de nos «délégués EGD enrégimentés » non pas pour plancher sur les issues politiques envisageables mais plutôt pour faire le lit à l’assurément impossible homologation d’un putsch d’un autre âge.Il y aurait fort à parier que je m’inclinerais bien à contrecoeur, les baïonnettes aux flancs !

Mieux vaudrait risquer d’enrichir le sottisier national, trop bien garni du reste, que de finir sous les bottes des « centurions surentraînés » du BASEP du général limogé!

Et voici donc, ce que «les armes au poing de nos soldats» m’auraient imposé de conseiller, en violant et exhumant brutalement le fond de mes pensées les plus ensevelies !Pour en arriver au sujet, rien qu’en prenant les pouls battant la chamade du pays et du peuple je préconiserais d’entrée de jeu un traitement collégial de ce tassement voire de ce krach anticonstitutionnel provoqué par un bien importun putsch .Manifestement, les ressorts intimes de l’intolérable et nuisible mauvaise passe dans laquelle dépérit notre démocratie naissante auraient indubitablement quelques rapports avec les modes d’allocation et d’exercice du pouvoir. Et je m’empresserai de souligner que je suis et demeure un indécrottable et résolu légaliste!

En effet, l’argument-massue des frondeurs n’était autre qu’ils se seraient sentis marginalisés par un président qui leur aurait préféré un autre segment minoritaire de sa majorité .A les en croire, leur acrimonie et leur désappointement furent si gros, au point de "provoquer et justifier un putsch" (sic)!Ajoutez à cela, le fait que le sponsor de tout ce « désordre organisé », le général limogé Aziz et le président Sidioca commençaient à se dévisager avec défiance voire hostilité dans l’exiguïté d’une présidence conçue pour un seul locataire élu .D’où l’impasse et le cul-de-sac !La suite, vous la connaissez, le 6 août et tout le bataclan !

Il va s’en dire, que faire reprendre à nos soldats les chemins de leurs cantonnements et aux parlementaires ceux du Parlement, requerrait désormais une certaine flexibilité, de l’indulgence voire un sens peu commun de l’accommodement avec une conjoncture et des circonstances pour le moins anticonstitutionnelles et d’exception dans une démocratie viable .Il en irait de la démocratie comme des espèces :leur survie et leurs facultés d’adaptation sont toujours proportionnellement liées .En somme, la démocratie Darwiniste! Une sortie de crise provisoire à base de collégialité semblerait l’unique soupape de sécurité pour éviter la radicalisation des positions avec à la clef l’implosion de notre rêve démocratique que nous aurons vécu comme une vision fugitive .Quitte pour ce faire à écorner rudement l’Etat de droit !Mais hélas, il va falloir bien s’y faire, s'y résigner compte tenu du raidissement des positions observable surtout au niveau de la junte .Il me semblerait bon de ne ménager aucun effort pour ne pas changer notre démocratie en repoussoir, à l’instar de nos écoles, nos hôpitaux et nos administrations .Il s’agira donc de rendre la démocratie attractive et désirable par le peuple en la montrant à l’œuvre culbutant et résolvant les imbroglios et autres obstacles censés insurmontables, comme la crise actuelle. En un mot, une démocratie vivante et capable de se remettre de ses déchirements et tourbillons .Ces démonstrations et preuves de vitalité, bien exécutées, ne feraient que renforcer l’attachement du peuple à « sa démocratie » de loin meilleure que toutes les menées populistes voire « people » souvent agitées par le HCE .Tant il est vrai que le meilleur gage de pérennité d’une démocratie ne serait rien moins que le peuple lui même, « demo ».

ii)La trame d’un règlement plausible de la crise.

1)Mettre sur pied un «super-gouvernement collégial» de 5 membres environ cooptés par les partis anti, pro-putschistes et la société civile pour 3 ans .A charge pour le Collège d’organiser des élections générales courant la 3ème année de son mandat qui en compterait 3!Le temps d’une transition bien civile et transparente, pas militaire!

2)Le président Sidioca serait ipso facto déclaré «Primus inter pares», privilège minimum que lui confère sa légitimité populaire, soit le «1èr parmi ses pairs» dudit Collège, en fait Président de droit de cette institution !Donc, Sidioca président du Collège.

3) Le général limogé Aziz en serait aussi membre de droit vice-PM chargé des affaires de défense, par exemple .Le pragmatisme même le justifierait et puis, il serait difficile et surtout pas réaliste de chercher à l’escamoter avec sa puissance de feu crachant, sa seule légitimité réduite à sa plus simple expression, pour tout dire!Mais enfin!

4) les 3 autres vice-PM et membres du Collège seraient à choisir parmi la coalition du FNDD, la nébuleuse pro-putschiste et la société civile...etc

5) Chaque membre du Collège ferait fonction de vice-premier Ministre en charge d’un secteur donné et superviserait plusieurs ministères spécialisés sous sa tutelle !Un peu comme le ministre d'Etat que fut Sidioca sous feu le président Daddah.La répartition des compétences des super-portefeuilles pourrait s’envisager suivant l’esquisse ci après :1)Défense nationale-2)Economie et finances- 3)Affaires intérieures, Justice- 4)Education et santé- 5)Affaires étrangères....etc La détermination et la définition des domaines de compétence serait à peaufiner ….etc

6) Les membres du Collège aspirant à briguer un poste électif (Présidence ou parlement…) devraient démissionner dans un délai à fixer par la loi .Ils seront remplacés par leurs suppléants.

7) Enfin, le collège proclame les résultats des élections générales, investit et installe le nouveau président et le nouveau parlement avant de s’auto-dissoudre.

Conclusion :Ce faisant, nous aurions accompli une originale, démocratique et surtout pas militaire transition donc dictatoriale et bien sûr viciée.Autant dire qu’avec la junte seule aux commandes, nous aurions fait du surplace indéfiniement voire pire, la régression démocratique assurée!Il serait aussi à souligner qu’une telle transition ou un tel prolongement collégial du mandat du président Sidioca sauverait la face à tous les protagonistes sans faire l’impasse aussi sur leur avenir politique .Ce dernier "détail" serait capital dans la balance !Notons aussi que l’exercice collégial du pouvoir occasionnerait une saine émulation au sein du Collège, aux retombées forcément positives, serait-il permis de croire .Ce serait également l’occasion, pour les éventuels candidats à la présidence membres du Collège de faire leurs preuves tout en faisant l’apprentissage de l’exercice du pouvoir permettant ainsi au citoyen Lambda de sélectionner le jour dit son « candidat » en connaissance de cause pour l'avoir vu à l’ouvrage.L’ambivalence, au sujet du statut du président du Collège, Sidioca, présenterait curieusement l’avantage de permettre à chacun des protagonistes de tirer les draps de son côté ! Soit en clair:

*les légalistes s’estimeraient satisfaits que le président Sidioca soit demeuré Président comme le réclamaient à cor et à cri avec eux, la CI aussi !*pour leur part, les putschistes se considéreraient tout aussi comblés d’avoir fait table rase du passé en confinant leur tête de Turc Sidioca dans un cadre collégial où il aurait perdu le leadership absolu .Les groupies putschistes d'Aziz seraient aussi très flattés de le voir caresser les cimes du pouvoir aux côtés d’un président élu, d’égal à égal ou presque, avec une légère mais « admissible » préséance « protocolaire » à mettre banalement sur le compte des aberrations de l’étiquette, diraient-ils sûrement !*AOD, "l'incandescent pressé" serait aux anges d’enfin siéger au sommet de l’exécutif croyant ainsi assouvir son appétence démesurée pour le pouvoir ainsi que son illusoire et impossible destin national à portée de main se bercerait-il!*les composantes nationales et les partis d’obédience négro-mauritanienne y verraient une conjoncture inespérée d’être enfin associées aux affaires du pays au plus haut niveau par le biais de la désignation immanquable d’un des leurs au fameux Collège !Occasion de peser de tout leur poids pour faire avancer certains dossiers notamment d’ordre humanitaire en instance voire relegués.*Les mêmes raisons d’emballement s’appliqueraient aussi aux Hartanis qui ne verraient point comment un des 5 ou plus sièges pourrait leur échapper ! *S’agissant de la myriade des autres partis, il irait de soit qu’ils se seront prononcés positivement dans l’un ou l’autre des 2 grands camps.

En, somme, si tout va bien selon mes prévisions :tout le monde il sera content, tout le monde il sera gentil, tout le monde il sera bon !Mais, la politique n’est pas une science exacte, hélas !Ce sera autant pour moi!

NB:Cette opinion n'engage que son auteur à l'instar de tout ce qui se sera publié sur ce blog du reste!En dépit de mon appartenance au Bureau de la Coordination FNDD, "Germany for Mauritania", mon activisme en dehors de ses structures formelles n'engage point la responsabilité du Front!Ceci donc ne réfléchirait qu'une opinion strictement personnelle!

NB:Vous aurez sûrement remarqué que tout au long du présent "canevas de sortie de crise", il n'aura pas été question de PM, pour la bonne raison que ses prérogatives éventuelles se seront diluées dans les compétences et attributions dévolues aux membres du Collège!